Sous le regard des étoiles: le Maroc

Merci Nelly

Il est vrai que tout monde à le droit de vivre son bonheur
mais là sur la grande dune motos et Quads s'en donnent à coeur joie quand c'est la période des vacances Espagnoles. Ce n'est pas nouveau mais depuis que la route a été ouverte certains se défoulent vraiment. C'est aussi l'erg le plus proche de leur frontière.
Avec ton 4x4 tu peux plus facilement fuir dans des endroits plus calme mais avec le Ccar nous sommes plus bridés.

Enfin nos amis Marocains y mettrons bien le holà un jour.

coucou papa
j'ai partager ton repas en pensée
j'ai trouver mon erreur , manquer un point
donc si tu préfères je te lis ici que plutot que tu fasses du double boulot
merci pour ce superbe texte et vivement la suite
bisou a tous les deux

Bonjour Jean,
Je fais partie de vos lecteurs et j'apprécie la spontanéité de vos récits, et ils abordent deux aspects qui me sont chers :
- Le problème de l'eau à Merzouga
- La cohabitation dans les dunes entre motorisés et les autres
Sur le premier, nous devons tous avoir conscience de la proximité de la nappe phréatique sous nos pieds et du scandale des vidanges sauvages, y-compris sur le parking de certaines auberges : s'ils peuvent parfois l'oublier eux-mêmes pour qq dirahms, pensons avant tout aux habitants!

Sur le second, les autorités Touristiques du Tafilalet se sont réunis avec le Caîda de Merzouga et sont "à priori" d'accord pour interdire le sud de l'Erg Chebbi aux engins motorisés : peu le savent encore, cela ne plait pas à tout le monde et il faudra du temps et sans doute une volonté de répression pour que vous puissiez à nouveau vous promener à pied tranquille dans cette zone magnifique.
Ceci dit, l'Erg Chebbi est grand et au Nord de celui-ci, vous serrez plus isolé et protégé des abus de Merzouga et de ses proches alentours.
Bonne continuation à votre voyage, au plaisir de lire la suite!
Cordialement,
Pascal

Merci Flo
Merci Pascal il semble bien que lorsque le roi est venu il y a de cela un peu plus d'un mois les autorités locales on bien fait évacuer les engins sur l'erg. Merci de votre gentillesse et de votre approbation.

Vallée de DADES 12° la nuit et 22 le jour ciel bleu , peu de ccar.

TALOUINE 15° la nuit 23 le jour , ciel bleu


ATTENTION LA RN10 RELIANT OUARZAZATE A TALOUINE (65 KM) EST PRESQUE IMPRATICABLE
la route déjà mauvaise est déviée à plusieurs endroits sur une très mauvaise piste.
Je me retrouve à Talouine avec un volant de travers de 20° il ne me reste plus qu'à rejoindre TIZNIT ou AGADIR pour refaire le parallélisme.
si quelqu'un connait une bonne adresse dans ces villes ou plus proche je suis preneur


merci d'avance

jean66 a écrit:

.......la route déjà mauvaise est déviée à plusieurs endroits sur une très mauvaise piste.
Je me retrouve à Talouine avec un volant de travers de 20° il ne me reste plus qu'à rejoindre TIZNIT ou AGADIR pour refaire le parallélisme.

Bonjour,

Ceux qui connaissent les garages de la région vont sûrement te répondre.
Pour ma part je suis étonné ! Tu n'aurais pas un boulon dévissé quelque part sur ton CC ??

Cordialement.
Sailor

ha les mauvaises routes pour le CCr c'est pas top
tu as pas pris de pièces de rechanges ?
j'espère que tu trouveras vite un garage
fait attention quand meme
bisou et bonne route

Bonjour Sailor

Malheureusement ou heureusement non j'ai déjà eu le même problème l'an dernier

Ce matin je suis parti de Talouine en demandant au camping si la route R106 reliant directement TALOUINE à IGHERM
pas de problème m'a t-on répondu
Donc je prends la route TALOUINE-IGHERM-TAFRAOUTE.
En fait la route est très belle et à 2 voies mais les petits ponts qui ont remplacés les gués se sont tous effondrés. Les passages dans les oueds sont scabreux j'y suis resté coincé pendant une heure pour me dégager de l'un d'eux. A la prochaine pluie certainement plus de passage.
d'IGHERM à TAFRAOUTE la route se dégrade de plus en plus, c'est le gymkhana entre les nids de poule.
6h pour faire 200km

si quelqu'un à l'adresse d'un garage pouvant régler le parallélisme qu'il me fasse signe sinon je verrai à AGADIR

il pleut à Tafraoute, le ciel est chargé

hola jean
a tafraoute tu as un garage (voir info sur le guide) qui pratique un peu de tout pour les CC essaie de voir avec lui
merci pour toutes ces infos sur les routes c'est vrai que j'y suis passé encore en avril et que tout allaait bien
amicalement
emile

Merci Emile

Une précision, la mauvaise route impraticable que j'ai appelé RN10 OUARZAZATE- TALOUINE est en fait la portion de la route RN 10 OUARZAZATE-TAZENAkHT 65km

Bonsoir,

Merci pour cette précision bien utile. Bonne réparation et bonne continuation

TAFRAOUTE - VALLEE D’AMMELNE - LES MOSQUEES

Samedi LE 27

Je fais le bilan sur le ccar.

J’ai mal aux molaires d’avoir tant serré les dents.
Nous resterons ici 2 à 3 jours pour remettre de l’ordre dans le ccar et dans la tête.
15° cette nuit et 20° le jour
Temps brumeux et maussade avec un peu de pluie.
Je monte au village avec le patron de l’auberge pour y faire quelques courses.
TAFRAOUTE a bien changé en un an, les rues ont un nouveau revêtement, les places et les ruelles sont dallées et un aspect agréable.
Ma mie retrouve le moral perdu dans les oueds.
Dans la journée, cela ne s’arrange pas.
Les nuages sont accrochés à la montagne où ils déversent leurs torrents de larmes. Des cascades éphémères de 100 à 200m de haut se forment et se meurent dans la journée.
Du col JBEL EL KEST nous vient la longue plainte lancinante du camion qui essaie de le franchir.
SALMI le patron nous a préparé un énorme couscous
avec la moitié d’un gros poulet dans la soupe de légumes. Il vient régulièrement s’enquérir de notre bon appétit et pour récolter les compliments pour la cuisinière.


DIMANCHE le 28

La nuit a été belle et étoilée, agréable pour se reposer.
16° sans vent et sans pluie.
Au petit matin la brume nous enveloppe à nouveau.
L’énorme LION DE L’ATLAS comme sculpté dans le massif de la montagne a disparu de la vue de notre ccar. De l’homme assis autre site naturel qui contemple la vallée d’Ammeln il ne lui reste plus que les jambes.
Il pleut presque dans tout le Maroc et les prévisions sont pessimistes.
Comme goûteur, j’assiste SALMI dans sa cuisine.
Cet après- midi on fait la confiture de coings.

LUNDI

A peine 20°
Temps maussade.
La confiture est finie
On s’attaque aujourd’hui à l’huile d’argan
Nous partons dans un village des environs pour y récupérer les fruits d’argan auprès d’une paysanne.
Pourquoi si loin alors qu’en on trouve en ville dans le commerce ?.
-« ti comprends le commerçant fait gros bénéf. et ses fruits viennent des chèvres qui recrachent li pépins quand ils ne viennent pas des crottes di chèvres ou des dromadaires. Moi ji reconnais de suite. »
- d’accord maintenant on va faire où cette huile ?
-maintenant je rentre chez moi à 35km et j’y reviens demain matin, après on verra. Ici ci toi li chef maintenant.

MARDI

Bref je regarde la météo. A part le sud où nous avons décidé de ne pas y aller, partout de la pluie et je n’ai pas envie de reprendre la route tant qu’il y a des risques d’orages ou de fortes pluies.

LA VOIX DE LA MOSQUEE

Une voix plane sur le silence de la vallée. C’est le chant d’appel du MUEZZIN, l’appel à la prière qui remplace les cloches chrétiennes. Bientôt une autre mosquée lui répond dans un synchronisme décalé parfait.
Puis c’est la prière dirigée par un IMAM qui est un érudit du CORAN
Les fidèles l’un après l’autre venant des maisons closes se hâtent vers la mosquée.
La voix de l’imam est si plaintive, et d’une mélancolie sans nom. Elle vocalise en notes très hautes puis semble mourir épuisée et puis se ranime, vibre à nouveau en frissonnant dans ces petites mosquées, elle se traine, gémit, s’éteint comme une lente agonie et se meurt pour recommencer encore.
C’est elle, cette voix qui règle les prières des hommes attentifs et ayant la foi.
A son appel, d’abord ils tombent à genoux, ensuite se prosternent en toute humilité en frappant leur front au sol comme fauchés par la faux d’Allah.
Le recueillement est absolu, la foi profonde. Les prières silencieuses.
L’âme rassurée, ils regagnent leurs maisonnettes.
Très peu éclairés ces sanctuaires sont d’une blancheur immaculée. Des tapis, seuls richesses des lieux couvrent tout le sol. Les jours de fêtes les fidèles sont plus nombreux alors on étale des tapis dans la rue, dans la cour ou sur la place pour accueillir tous les fidèles.

Rien à voir avec ces mosquées luxueuses des grandes villes du nord dont les murs et plafonds sont travaillés finement. Les murs recouverts de mosaïques, de sculptures, de peintures et d’arabesque. Ces mosquées là peuvent ressembler à nos basiliques. Là, la foule peut être immense. Certaines mosquées peuvent accueillir des milliers de fidèles.
Les voix des mosquées des grandes villes me semblent plus agressives. Les hauts parleurs à chaque coin de rue hurlent comme autant de menaces pour les mécréants sans foi.
La religion musulmane est surtout une affaire d’hommes. Pas de femmes, sinon dans les grands centres si elles disposent de leurs propres salles, pas d’enfants même pas la jeunesse qui préfère refaire le monde à la terrasse d’un café ou a émigré en Europe pour les plus chanceux.



Il a plu toute la matinée. Une de ces pluies régulières et sans fin. Lorsque la masse sombre et inquiétante de la montagne apparait elle n’est qu’une immense cascade. A travers la brume on aperçoit la couleur blanche comme nacrée des chutes d’eau puis elles disparaissent à nouveau dans la brume.
Dans la vallée on entend le grondement sourd de l'oued devenu un torrent

Le terrain où nous sommes installés est bien drainé et nous permet de nous asseoir sous l’auvent du ccar. Dans les moments d’accalmies, on peut y circuler sans avoir à slalomer entre les mares d'eau comme il arrive trop souvent dans les campings du Maroc et ceux du plateau de TAFRAOUTE en particulier..
Le camping de la « vallée d’Ammeln » est un havre de paix et bien entretenu, arboré d’orangers, de cognassiers, d’arganiers, de tamaris et d’eucalyptus. Les rosiers sont éclatants de santé.
Son propriétaire SALMI un octogénaire bien agréable qui continue à avoir des projets.

Ce MERCREDI

Le ciel bleu est revenu et avec lui un soleil bienfaisant.
Le torrent est redevenu un oued bien paisible.
Les dégâts dans tout le Maroc sont importants avec une trentaine de morts.

Merci Jean pour ces instants de lecture.
Hélas nos amis marocains ont encore payé un lourd tribut avec ces inondations.
A bientôt pour un autre conte.
Amicalement.
nelly

Bonjur Jean,
Merci pour ce récit plein de poésie, c'est un vrai bonheur de te lire...j'attends la suite avec impatience...
J'ai une pensée pour tous ces marocains qui subissent à nouveau la pluie.
Amicalement

bonjour jean,
merci pour ces moments de bonheur.
J'ai plaisir a te lire
amitiés

Hello

Merci à vous de m'accompagner un petit bout de route à travers le Maroc

Nous devrions être bientôt à Tiznit, si tu te dépêches Mimy on te gardera la place chaude car nous repartirons de Tiznit entre le 15 et le 20 déc.

Merci, de nous faire rêver avant notre départ cela nous aide à supporter la neige.

A Tiznit surtout ne mangez pas tous les beignets car Mimy et moi n'attendons que cela..... entre autre

Bonne continuation.

Amicalement

coucou alors tu as réparé ton CC ?
et tu as réussi a faire de l'huile d'argan?
vive la suite et gros bisou a vous deux

bonjour Jean,

merci pour tes récits, et pour la place a tiznit je suis vraiment désolée, mais j'y serai plus tard.
J'aurai bien aimé ainsi que didier vous rencontrer... ce n'est que partie remise.
Amitiés ainsi qu'a ton épouse

je vois que la fille suit toujours avec passion les péripéties de voyage du pere (et de la mere)
merci jean de tes récits
dans nos contrées si froides ils nous réchauffent le coeur
(je viens encore d'envoyer deux guides a des habitants du Boulou !!!)
tu vas pouvoir installer une confrérie a ton retour
amicalement
emile

hé oui touareg toujours la pour suivre tout ce qui se passe
j'ai voulu me cacher dans la soute mais il y a plus de place
bon j'attend vivement la suite en attendant je pense bien a eux
bonne journée

Hello nous sommes à

TIZNIT


Après avoir parcouru le Maroc en solitaire et souvent dans des régions désertiques nous nous rapprochons de la côte atlantique dans une région qui reste encore très rurale et au caractère très africain.

Nous arrivons à TIZNIT et nous retrouvons de suite nos repères.
Chaque année nous nous arrêtons une semaine dans la cité.
Rien à voir avec les villes du nord. Dans la médina Tiznit semble vivre en dehors du temps. C’est le capharnaüm africain avec un air très oriental.
La ville moderne se trouve du coté opposé de la nationale.

La route nationale qui traverse Tiznit est à 2x2voies, toute la circulation passe par là mais il n’est pas rare d’éviter de justesse un véhicule en sens inverse.
Un no man’s land sur un diamètre de 100m autour du policier est le seul sécurisé.
On franchit facilement les stops à 80km/h quand la maréchaussée n’est point là.
Alors qu’à TETOUAN ou MARRAKECH on scrute anxieusement la route avant de la traverser au pas de course, ici on la franchit diagonalement sur 100m sans avoir pris la précaution de regarder en arrière.
Quand effrayée par des coups de klaxons rageurs d’un taxi madame Fatma qui se dandine au milieu de la chaussée fait la poule effarée.

Ici elles sont presque toutes voilées, de la tête aux doigts de pieds en passant par les mains, les plus jeunes ont souvent le visage découvert.
Dés 17h Ces dames sortent en bande pendant leur promenade.
Quand je déambule dans les ruelles non commerçantes de la vieille ville il arrive parfois que les dames tout de noir vêtues se ruent sur la première porte cochère en vue où elles s’y réfugient tournées contre la porte en marmonnant.

Les dames en tenues chamarrées prennent toute la largeur de la ruelle en se dandinant et t’envoie valser d’un coup de hanche bien placé alors maintenant c’est moi qui me réfugie dans les portes cochères et nous échangeons un regard emprunt d’ironie.

Parmi les hommes il y a les humbles occupés à toutes les taches, des fantômes dans des vêtements flottants sans âge qui remontent à nuit des temps , troués, déchirés, sans couleur et rarement lavés. Maigres autant que leurs femmes sont massives.
Très souvent une petite charrette à bout de bras pour saisir la moindre occasion de transport ou de récupération.

La jeunesse désœuvrée (20 à 30 ans ) habillée comme dans nos grandes villes, les uns toujours attablés, même sans boisson, à la terrasse d’un café, ils surveillent la rue et surtout les femmes d’où ils ne sont distraits que s’il y a un match de football à la télé, les autres en petit groupe respirent la joie de vivre et ne vous prennent jamais pour des intrus.
Les vieillards maigres et émaciés sont assis au pied des porches et attendent ou espèrent on ne sait quoi.
Les autres, commerçants, fonctionnaires, etc. portent la djeballa pour protéger leur costume.
Et puis les hauts fonctionnaires endimanchés, imbus de leur autorité traitent tous les autres avec dédain.

Hommes et femmes ne se côtoient pas en public. Deux mondes différents. Les hommes se promènent souvent la main dans la main et se peuvent se faire des petits câlins en public.

Les enfants heureux dés qu’ils ont un ballon entre leurs pieds vous laissent en paix.

Les mendiants sont nombreux et parmi eux beaucoup d’hommes handicapés. Ils cernent les marchés et tous lieux où vous allez sortir votre porte monnaie.
Les mendiantes ne vous lâchent pas facilement et font la tournée du marché avec vous, dés que le marchand vous rend la monnaie elles vous tirent la manche. Si vous leur avez déjà refilé la pièce une fois elles accourront à toute blinde dés qu’elles vous apercevront par la suite et même l’année suivante. Tout cela me rappelle Marrakech d’il y a 30ans.

DIMANCHE

Il a fait lourd cette nuit avec une température sup. à 20°
25° cet après midi avec un ciel orageux.

Je fais la tournée des petits revendeurs.
Ils arrivent avec leurs petites carrioles ou sacs à main, déposent le contenue sur le trottoir et attendent le client.
L’un vend des bonbons par unité, l’autre des clous rouillés, le suivant des casseroles sans manches et divers objets tout aussi rouillés ou encore de vieilles chaussures bien usées.
D’autres encore arrivent avec un mouchoir ou un petit baluchon de légumes, 3 carottes et 5 petits piments ou encore quelques herbes aromatiques. Ils restent là jusqu’à la nuit tombée.

Ce matin, je pars revoir la source bleue prés de la grande mosquée où habitait LEILLA TIZNIT à l’origine du nom de la ville. Un trou carré de 20x20m et 8m de profond et une eau malodorante au fond.
Quelques bijoutiers berbères se sont installés autour.

LUNDI - MARDI

Il fait de plus en plus chaud et lourd 22°au petit matin
26° le jour
Ciel brumeux
Le CAMPING – PARKING municipal est idéalement situé dans les remparts de la vieille ville mais il ne s’améliore guère, tous les ans on y rajoute un camion de petits graviers, on change un robinet, on refait un peu de peinture dans les sanitaires.
On y retrouve beaucoup d’habitués Français et Italiens qui y passent plusieurs mois.
Il est actuellement presque complet.

Il a l’énorme avantage d’être bien situé et le commerce omniprésent
Un très joli parc y est attenant, c’est le lieu privilégié des mamans et de leurs enfants ainsi que des jeunes amoureux.
Un des rares endroits où le touriste passe inaperçu.

Merci pour ce récit toujours aussi coloré et passionnant. Je suis toujours curieuse de lire la suite.
Amitiés.
Nicole.

Merci Jean, pour cette nouvelle page.Amitiés.
Nelly

Bonsoir,

Merci pour ces récits, à bientôt la suite.