[Anciens du Maroc] nos rencontres exceptionnelles

                                                        Encore une rencontre  exceptionnelle 
                           A la sortie du village Ich un marocain avec son enfant blessé  fait stop pour 
                            aller à Bouarfa chez le médecin 

                      

bonjour à tous
que de belles histoires 
allez ne soyez pas timides 
vous en avez certainement une sous le coude 
faites nous la partager

Bonjour



Nous venons dans ce village depuis plus de vingt ans et suivons l’évolution incontournable due au progrès. La population a augmenté considérablement, les constructions aussi et le bourg est un chantier permanent. Ville étape sur la route du sud, les boutiques qui permettent aux voyageurs de se restaurer et d’acheter les provisions nécessaires se sont multipliées. Le développement de la pêche dans le grand sud nécessite une grande quantité de camions pour l’acheminement des denrées vers l’aéroport d’Agadir. Les nomades se sédentarisent et les quatre- quatre, couleur sable, sillonnent le plateau pour ravitailler les campements. La pêche à la canne était autrefois l’unique activité.


Tôt le matin le matin le ballet des deux roues commençait sur le plateau à la recherche du balcon qui permettrait une belle récolte. Impossible de se tromper sur leur destination, la gaule les trahissait. Aujourd’hui cette pêche ne nourrit plus son homme. Beaucoup se sont expatriés, ont cherché des emplois plus lucratifs : port de Tantan, usines de conditionnement des sardines par exemple. Il reste encore quelques irréductibles qui, pour des raisons diverses pratiquent toujours.



Ali est de ceux là. Il pourrait être le héros d’une légende. Il y a bien longtemps, un matin, une de ses chèvres, particulièrement indépendante, voulut partir pour l’aventure. Il prit un caillou, et la rappela à l’ordre. Hélas !  Le jet était mal ajusté, la chèvre reçut le projectile dans l’œil dont elle perdit l’usage. Ennuyé, tracassé par sa maladresse il partit à la pêche. Ce n’était pas son jour de chance, et d’aucun diront qu’il aurait mieux fait de rester au lit ! Il accrocha son fil au fond de la mer et tira, tira pour le récupérer. Il réussit mais  le nylon s’éleva dans l’air et le plomb retomba…sur son œil. Un djinn vengeur s’était introduit dans l’engin pour le punir de sa maladresse !  Depuis il continue son activité, un bandage protégeant sa blessure. Sa mésaventure tragique n’a eu aucune influence sur ses capacités halieutiques. Il est depuis longtemps l’un des meilleurs pêcheurs du village. Ses qualités ont fait de lui il y a quelques années une vedette télévisée. Il a participé à l’émission Thalassa : Pêche des falaises. Sa notoriété ne lui a pas rapporté une vie meilleure, il poursuit chaque jour sa quête d’un gros poisson qui lui assurera le pain quotidien. Cette passion qui l’habite, il l’exerce avec art. Il connait chaque caillou, chaque rocher, chaque balcon, sait en regardant la direction du vent, la couleur de la mer et l’amplitude de la marée choisir l’endroit le plus favorable.  Trouver ses appâts est une étape importante dans la préparation de la journée. A marée basse il récolte les crevettes et les petits crabes, décolle les « patates de mer »  et si les fortes vagues ne permettent pas cette cueillette, il va à la lagune fouiller la vase pour faire provision de vers. Gare aux sars qui circulent  dans les couloirs rocheux, leur gourmandise pourrait bien leur être fatale !
 La suite est affaire de doigté, d’expérience et …un peu de chance.

A l’occasion il pratique aussi la pêche aux touristes. Moins aléatoire, plus conviviale, il offre aux néophytes qu’il a repérés et qui le désirent un peu de ses secrets. Un couscous partagé, des déplacements facilités, quelques objets offerts en remerciement et chacun garde de cette coopération un excellent souvenir !

Ali vient de temps en temps près de nous pour traquer le poisson. Il n’est pas loquace et bien que nous nous connaissions depuis longtemps nous échangeons peu de mots, un sourire, un geste d’approbation. Je ne sais son âge, son visage, buriné et tanné par le vent et le soleil a la couleur ocre de la terre. Un pansement sur sa paupière rappelle sa malheureuse aventure. Il prend soin de son vélo moteur, son outil de travail, le range sur la falaise et descend vers le plateau qui surplombe l’océan. 

Comme un alpiniste, il connait les prises qui lui assureront la sécurité.  Un geste longtemps pratiqué et l’appât retombe à l’endroit précis défini par lui. Il y a entre nous une entente tacite : nous gardons les pièces que nous mangerons et lui donnons les autres ! Il les vendra au village contre quelques dirhams et peut-être aura-t-il des jours meilleurs ! 

Une belle histoire, mais quelle vie difficile.
À bientôt, car je pense que beaucoup d'autres vont suivre.

Simple, je vais à Mhamid faire des courses, et comme d'habitude, je laisse les vitres ouvertes, la clé sur le contact, l'Iphone sur le tableau de bord....etc
Au retour, je vois un homme contre la bagnole... je le connaissais pas, lui me connaissais
Il me dit, Philippe, je surveille la voiture, tu as tout laissé ouvert, attention, il y a des touristes aujourd'hui !!! no comment

Une autre ! Facebook ! vous allez comprendre
J'étais je sais plus pourquoi à Merzouga chez Zaïd au camping "Petit Prince"
Le soir, comme d'hab, on bouffe le tagine dans la cuisine, avec les employés.
Et il y avait un jeune, j’apprends qu'il est Turc et fait le tour du Maroc.
Comme je connais un peu la turquie, je sympathise
Il veut aller à Zagora, moi aussi... mais je lui dit en 3 jours, je fais les pistes nord méconnues, le Saghro et ensuite Zagora. Si t'est pas pressé, ok.
Le voilà embarqué et coup de chance, dans un erg improbable, aux courtes dunettes, souches de tamaris dans les creux... je jardine et me plante (ma faute de pilotage) c'est la seule et unique fois où je sortirai les plaques... sa jeunesse m'aide pour sortir de ce mauvais pas.
Bref, sur la piste, vers Fezzou, on plante le bivouac... et 15 mn plus tard arrive un vieil homme en mob.
Il me dit, je suis là bas, dans les khaïma... effectivement j'avais vu le camp de nomade, on est à 2/3 km env
Très sympa, il invite au thé/repas, mais je lui dit que le jeune aryul (Ane en berbère) est fatigué ! oui, le jeune turc est HS !
Il peine à monter sa quetchua !

Bin, il y a quelques semaines, un message FB de ce vieux nomade ! j'y crois même pas... il me dit, tu as dormi avec un jeune turc à 2 km de mes khaïmas, vers Fezzou, tu te rappelles ? c'était en 2015 ou 16 !

Voilà ! c'est la vie !

                               A Mahmid une rencontre avec notre guide pour une virée dans le désert, le 14 avril 2014
                               tout simplement magnifique 

                             

                            

Bonjour,

Lors de notre premier séjour en 2004, à Taliouine, nous étions avec des amis et cherchions notre chemin pour visite la casbah du Glaoui, nous demandons notre chemin à un jeune homme, Aziz, qui était entrain de peindre sa façade.
Après indication il nous invite à prendre le thé, ses parents aiment bien les français.
Nous avons été reçu comme des rois, invités le lendemain. Les dames avaient sorti leurs plus belles djellabas et ceintures et nous voilà donc habillées en vrai marocaines. Nous avons mangé dans le grand salon après avoir lavé les mains traditionnellement, en compagnie du chef de famille, le fils cadet, donc Aziz était au service.
Depuis cette rencontre nous passons chez eux tous les ans, parfois deux fois dans notre séjour, nous connaissons leur péchés mignons et nous pouvons les gâter comme il se doit. La famille c'est agrandi, un des fils à eu un enfant de plus. Aziz c'est marié, du moins on l'a marié, contre son choix. Mais le ménage va bien maintenant, il a une petite femme super gentille, très bonne cuisinière et un beau petit garçon.



Tous les ans en sa compagnie nous visitons les environs, parfois avec un taxi, car impossible avec nos engins.
Lorsque nous avons voulu aller au lac d'ifni, sous les Toubkal (un pèlerinage que nous avions envie de faire), le taxi est resté planté dans l'oued et nous avions de l'eau jusqu'au genoux. c'était la folle rigolade, nous étions avec des amis. Pas de souci, ils ont trouvé un camion pour nous sortir d'affaire, au village Aziz a trouvé une famille pour nous faire réchauffe le tajine préparé par sa maman, un tapis a été déplié sous les arbres et nous avons mangé tranquillement. Une journée inoubliable malgré cette mésaventure ou nous avons pris un bon bain de pied. Mais nous ne sommes jamais allés au lac d'Ifni.

Bonsoir Huguette,

Magnifique récit, qui nous rappelle combien le Maroc et ses habitants sont accueillants.
Au camping "le calme", nous avons vécu un événement semblable, nous avons fait la connaissance d'une famille que nous avons fréquentée pendant plusieurs années.
Bonne soirée à vous deux.

                             A Goulmina Es-Soufli   le 20 avril 2014  une rencontre de jeunes agriculteurs 
                      en plein travail au champ, est n'ont pas hésité a nous montrer leurs habitation et offrir le thé.

                          Les photos vous montre, la chambre à coucher, la cuisine et le réservoir d'eau pour irriguer les champs
                            une rencontre exceptionnel pour nous,
  
                            ( Malheureusement je ne suis pas un conteur comme Nicole33 ou Huguette, excusez moi)    

                                           

            
                                            

Bonjour,

Une rencontre exceptionnelle avec Ahmad, au camping Hakkou, presque au début de l'ouverture de ce petit camping familial.
Une histoire de pont... a fait que nous ne trouvions pas la route pour accéder à ce camping. Ahmad, avec sa gentillesse habituelle est venu nous attendre sur la nationale pour nous y conduire. Nous avons été séduit par ce petit camping où l'accueil n'est pas un vain mot. Nous avons ensuite connu ses frères et toute la famille, puis sa charmante épouse et ses magnifiques enfants.
Comme au premier jour nous sommes toujours accueillis avec bienveillance, mais je vous rassure il en est de même pour tout le monde.



Service pour le couscous du partage tous les vendredis au camping.

Bonjour,

Michel hélas ce n'est pas pour demain et même peut être pas pour après demain. C'est bien dommage.

Bonjour,
oui Huguette pour nous aussi c'est un incontournable, grâce à Ahmad et sa famille. 

Bonne journée

Bonsoir,

Super Francis, même s'il y a d'autres campings incontournables, le Hakkou l'est pour beaucoup de monde.

Bonjour à tous
C’était il y a bien longtemps, (près de vingt ans) nous sommes pour la première fois descendu a Zagora et ça m’a permis de découvrir le camping Sindibad qui deviendra pas la suite l’un des préférés d’Odette. On s’installe, puis on va bien sûr faire une promenade dans la palmeraie.
Un dédale de ruelles avec juste le chant des oiseaux comme compagnon de route, puis soudain on entend des pas lourds derrière nous, un marocain nous rejoint lourdement chargé, il revenait de faire des courses en ville. Il s’aperçoit que l’on s’intéresse aux jardins qui se trouvent derrière les murs, il nous fait comprendre (il ne parle pas français) de le suivre, il va nous faire voir le sien.
Une porte s’ouvre en grinçant et là, on découvre un magnifique petit jardin, un homme à quatre pattes est en train d’y travailler, on comprendra que c’est le père de notre guide. Après une petite visite, nous sentons qu’il est très fier de son jardin, il nous conduit sous un abri en bois de palmier bien sur, nous installe une couverture et nous fait comprendre qu’il va nous servir le thé.
Il sort une théière avec le cul plus noir que le charbon, sort quelques verres, qu’il rince dans un seau d’eau (on comprend que c’est de l’eau du puits), puis prends un torchon, enfin moi je dirai plutôt un chiffon comme ceux qu’utilise les mécanos pour se nettoyer les mains et allègrement se met à essuyer les verres. Je jette un œil vers ma femme, je la vois pâlir, déjà le thé ça ne lui plaisait pas, elle n’aime pas ça, mais par politesse elle était prête à accepter ….  Mais là !!!  
C’est alors la cérémonie du thé que vous connaissez bien, il va nous chercher de la menthe dans le jardin, sort un gros morceau de sucre qu’il casse avec un bout de bois !!!!  Un morceau tombe par terre il le ramasse l’essuie très vite sur lui et le jette dans la théière ; ma femme palie de plus en plus, le reste un grand moment, parce qu’en plus il a fallu en boire trois !!!!  Odette n’a jamais oublié cet instant croyez moi, mais franchement encore une grande preuve de l’hospitalité marocaine.  
L’histoire n’est pas finie elle est a rebondissement je vous parlerai de la suite bientôt

Mohamed ..... notre guide !!!!!  

Comme je comprends Odette, ayant moi même l'estomac fragile... Mais attendons la suite.
Amicalement

Bonjour

Elles sont belles toutes ces rencontres et nous prouvent (mais en était-il besoin?) la grande hospitalité des marocains. Bien sur quelquefois "l'aventure" est quelque peu déconcertante! 
 On attend la suite Émile!
Et puis  toutes ces histoires nous en rappellent d'autres remisées parfois dans un coin de notre mémoire! C'est le cas avec la tienne et je vous raconterai bientôt un partage de thé un peu ......
  Bon dimanche
   Nicole

Bonjour,

Merci Emile on attend la suite.

Un peu dans le même style. Une amie de Tiznit veut nous faire voir comment on fait la pastilla. Elle fait d'abord ses feuilles de brik, avec un petit réchaud posé au sol. Et là surprise....elle étale les feuilles de brik à même le sol. Nous étions trois nanas, nous nous sommes regardés, sans rien dire.
Tant pis nous avons mangé ensuite la pastilla sans trop y penser, elle était excellente et nous nos estomacs ont bien digérés.
Pourtant le couple vivait dans un appartement moderne qui était bien tenu et propre.

Deuxième épisode
Bonjour à tous
Nous avons donc bu les trois thés, j’ai appris beaucoup plus tard par Mustapha le patron du camping que Mohamed avait été très honoré de notre visite et qu’il nous en était très reconnaissant vous voyez c’est ça le Maroc, on vous invite et en plus on vous remercie d’avoir accepté !!!!
Quelques années plus tard de passage à nouveau au Sindibad, j’entends du bruit sur la place, je vais voir, la place qui sert souvent de terrain de foot aux jeunes de la ville, je vous rappelle que le foot est la deuxième religion du Maroc, cette place donc est rempli de monde, on a installé des tapis partout, les marocains présents sont tous endimanchés et ils portent des djellabas magnifiques de toutes les couleurs, ce qui nous fait un véritable Patchwork  du plus bel effet, les femmes elle sont un peu à part, à l’arrière de la place, mais elles sont présentes en nombre, sur le côté une douzaine de militaire qui porte la même tenue que nos spahis rouge et blanche c’est magnifique.
En fait c’est la prière de l’Aïd qui est en train d’avoir lieu, un Iman est d’ailleurs présent et termine son prêche, j’en prends plein les yeux. Soudain alors que j’allais partir, on me frappe sur l’épaule, je me retourne, un marocain capuche sur la tête, me sourit et me baragouine quelque chose, j’ai du mal à comprendre, je me dis que peut être je n’ai pas le droit d’être là et puis vient plusieurs fois le mot thé … thè !!!!! En plus il baisse sa capuche et alors je comprends et je reconnais Mohamed « mon jardinier » !!!!  Bien sur on se congratule comme si on s’était quitté la veille, on essaie une nouvelle fois de communiquer, pas facile mais bon avec les mains et les gestes on y arrive. Voyez vous c’est ça les marocains ils ont une mémoire visuelle fantastique, plusieurs années après ils sont capables de vous dire ou vous les avez rencontré et ce que vous fait et dit !!!!    
Si vous n’en avez pas marre je vous conterai bientôt le troisième épisode

Que non, on n'en a pas assez.... On veut la suite. Ça fait du bien de retrouver ces souvenirs.
Amicalement

Bonjour

Marre? On attend la suite Émile!

C'est vrai que les marocains ont une mémoire visuelle étonnante! Au marché d'Ifni il y avait un boucher (décédée, hélas) chez qui je me servais. J'y suis allée une fois avec ma belle sœur et après une absence (de ma part) de quelques années, je reviens à Ifni, il m'aperçoit se précipite vers moi, m'embrasse et me demande des nouvelles de ma sœur!!

Une histoire de thé:

Nous avions étable notre lieu de bivouac à Tiguert qui n'était qu'un petit village de pêcheurs,et les vestiges d'une usine de conserves de sardines. Le village n'était en fait que quelques "cahutes" servant à ranger les bateaux et le matériel de pêche. Un jour voyant les bateaux accoster, nous les rejoignons pour voir leur pêche. L'un d'eux nous invite à prendre un thé "au café". Un peu surpris nous n'avions pas vu de boutique! Nous le suivons dans une pièce sans autre ouverture que la porte, encombrée de filets et autres matériel. Dans un coin quelques hommes fumaient non pas le calumet de la paix mais une herbe ..... Ils nous en proposent mais très poliment nous refusons. Pendant ce temps un autre s'active à la préparation du thé. Je ne recopierai pas la description d’Émile mais pourrait faire un copié coller! De plus l'eau venait surement du puits et ..... Heureusement l'eau du thé peut bouillir sur le réchaud! Conversation et échange difficile mais nous avons partagé le verre de l'amitié et .... rien, aucune suite. Il faut croire que lorsque quelque chose est offert de bon cœur les microbes ou bactéries s'éloignent!!!On nous a souvent offert un thé quand nous étions à la pêche et nous avons ignoré volontairement la provenance de l'eau et ... la propreté des verres, mais jamais, bizarrement, nous avons eu des problèmes!! 
 
      Nicole

Tiguert dans les années 80
 
   copie d'une peinture réalisée par une amie

   

Bonjour,

Emile, on voudrait bien la suite.

Paul a été malade au camping de Ouarzazate et un des fils du camping dont je ne sais plus le nom a téléphoné à un médecin qui est venu très rapidement. Tout c'est bien passé.
L'année suivante, dès notre arrivée au camping, le jeune fils est venu nous accueillir et la première parole a été pour demander à Paul comment allait sa santé. Pourtant ils voient de très nombreux camping-caristes.
Il est évident qu'ils ont une mémoire visuelle très développée.