Flânerie à Abaynou

Bonjour,

Il m'est souvent arrivé de vous parler de mon camping, situé à Abaynou, mais jamais du village lui même.

Cette lacune est maintenant réparée.

Flânerie à Abaynou


A main droite en venant de Guelmim, la Mosquée
Avec son minaret vers les cieux élancé.
C’est l’entrée du village, le village d’Abaynou
Entouré de montagnes, de reg et de cailloux.
En avançant plus loin, au bout de la ruelle,
Des échoppes, des cafés où comme un rituel
Des buveurs de thé, indolents et placides
Aux visages burinés, ravagés par les rides,
Ces plis qui sont le fruit d’une existence rude
D’une vie toute entière remplie de servitude,
Regardent des enfants qui s’amusent d’un rien,
Un carton, une roue, un oiseau ou un chien.
Un peu plus loin encore, un lieu très convivial
Vous avez deviné, c’est la station thermale.
On y vient se baigner dans les sources d’eaux chaudes
Sous l’œil bienveillant des taxis en maraude.
Enfin nous arrivons à l’oued asséché
Que sans difficulté nous allons traverser.
Et là, la palmeraie, majestueuse et belle
Semblant tout droit sorti d’une vieille aquarelle.
Si le palmier est roi, l’euphorbe est sa reine.
Les essences se mêlent, mais de façon sereine,
Pour offrir à nos yeux, spectacle magnifique
Quelque chose de divin, quelque chose de magique.
Le djebel qui entoure ce douar rassurant
Illuminé, le soir, par le soleil couchant,
Nous offre, et c’est merveille, un décor grandiose,
Où les ocres et les rouges se mêlent et puis explosent
En un feu d’artifice de couleurs éclatantes,
Et enfin disparaît dans la nuit accueillante,
Où mille bruits nous bercent pour qui sait écouter.
Le bruissement des branches par le vent caressées,
Les oiseaux revenant, retrouvant leur nichée
Qui bruyamment attend pour avoir la becquée.
Dans le lointain, un Muezzin appelle à la prière
Les palabres sans fin de ce peuple berbère
Dans les rue c’est le calme, pas du tout de rezzou
A peine des musulmanes, on entend les Youyous.
Et puis ces bruits s’estompent pour faire place au silence
Et donner aux étoiles encor plus de brillance.
Les yeux remplis d’images, les oreilles de bruits,
C’est au nez maintenant, et on s’en réjouit,
Qu’appartient la nuit noire, et c’est pure plaisir
Que humer mille parfums avant de s’endormir.

Très contente d'avoir des nouvelles de Paul. Dès que nous rentrerons à Tiznit, nous viendrons passer un WE chez vous.
Colette et Lahoussine TAKI



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Inconditionnellement: bravo!

Bonsoir

Cet hommage au village est magnifique!!!
Tu nous donnes vraiment, l'envie de venir y flâner
Merci Paul pour tous tes beaux poèmes,à la lecture de ceux ci,la rêverie fait toujours suite
amitiés

bonjour
toujours aussi poete paul, c'est tres beau, on en redemande
bises

eligeo a écrit:

"Quelque chose de divin, quelque chose de magique."

Tout est dit dans ce vers ! Vous êtes inspiré et habité, Monsieur Paul de Abeynou.

Salut,
Je te remercie Eligeo, mais n’exagérons rien, je ne suis qu'un poète du dimanche, de plus il y a longtemps que j'ai banni le "Monsieur"
Mais même si ma modestie doit en souffrir, je suis heureux de vos compliments;
Encore merci à tous
Amicalement

Paul

Bonjour


Sur le plateau rocailleux, caillouteux,
marche le poète.
Il cherche... mais que cherche t-il?
La météorite de l'ami Théodore?
Non point!
Il cueille dans le vent
 les mots qu'il assemblera
pour vous offrir un poème
 voyageurs des contrées lointaines
 qui, attirés par l'oasis
 lui ferait bien l'honneur
 de faire halte
 dans son Eden du bout du monde!

Au plaisir Paul!
   Nicole

Bonjour,

Pas du tout douée pour l'écriture,mais sensible à celle - ci
c'est vraiment un "régal" de vous lire
Merci Nicole et Paul de nous faire profiter de vos talents,je suis admirative!!!!
Bonne continuation à vous deux
Bonne journée à tous
cordialement

Coucou c'est moi

Bravo Nicole et merci.

Finalement la météorite que Théodore Monod a tant étudié et défendu, n'est tombée qu'à 1000 km de chez moi ( à vol d'oiseau , quelques secondes pour une météorite )
"Il cueille dans le vent
les mots qu'il assemblera"
C'est vrai qu'un poème part souvent d'un mot, d'une image, d'une situation.

Amicalement

Paul

messieurs ,mesdames.
quand je vous écrivez que le camping de la vallée mérité un séjour tant pour  PAUL (ce personnage) qui vous donneras envie de prolongé votre départ ,par sa cuisine, son accueil, et maintenant ses poemes c'est quelqu'un plein de ressources a découvrir  SANS MODERATION.
allez vener nombreux afin de partager avec vous tout cela.
pour nous ce seras en février 2014 .
a bientot paul
amicalement