Découverte du Maroc en camping-car
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Nous nous retrouverons à DUSSAC (24) les 30, 31 Aout, 01 septembre 2024
pour le 19ième anniversaire du forum.
ce sera également le douzième anniversaire de la rencontre de Dussac.
Rencontre qui est organisée par un groupe entièrement indépendant
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| Retour du maroc 3eme partie | |
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voyageur18 MEMBRE CREATEUR CAMPING CARISTE
Inscrit le : 02/11/2005 Messages : 333 Ville/Région : Dax (40)
| Sujet: Retour du maroc 3eme partie 17.07.08 17:02 | |
| Vendredi 9 mai 2008 Au matin nous nous dirigeons vers la nouvelle ville, là c’est avec l’aide d’un gendarme que je trouve la menuiserie d’aluminium, le patron de celle-ci est un petit homme, un peu stressé, agité, il a de grosses lunettes rivetés sur le nez qu’il soulève à chaque fois qu’il parle à une personne. Je parviens à m’expliquer quant à la fabrication de la barre de sécurité pour l’avant du C.car, le prix est un peu élevé, 200 drh et ne peut être négociable… Ne pouvant la réaliser sur place et pas en aluminium il nous mène vers son atelier qui se situe à quelques kilomètres de là. Un ouvrier est missionné pour la fabrication, et, deux bonnes heures plus tard nous repartons avec les tubes percés et peints. La route qui sépare Fez de Azrou n’est que de 70 km, toutefois ne parvenant pas à trouver l’embranchement nous nous retrouvons sur l’autoroute en direction de Rabat. Pas de problème nous sortons à la sortie de Meknès et longeons la route des fossiles avec quelques superbes paysages, à l’étrange ressemblance avec le plateau du Larzac. Le vent est très frais et nous ressortons la polaire. A Azrou nous trouvons plutôt facilement le camping qui se situe dans un verger, sur les arbres de superbes cerises qui sont à portées de main. Petit regret toutefois, celui de ne pas avoir rencontré le patron, celui là même qui propose des truites… ce soir pas de poisson, pas de patron, dommage. Nuit calme.
Samedi 10 mai 08 La route qui mène à la cascade D’Ouzoud est tantôt montagneuse, tantôt plane ou sinueuse, les paysages s’apparentent étrangement aux garrigues françaises avec quelques cactus en plus. Plus on avance en direction de Marrakech plus les terres deviennent arides et se parsèment de rochers blancs qui contrastent avec la teinte ocre des terres. Ca et là les enfants nous font signent, certains pour nous saluer d’autres avec des gestes plus évocateurs… Les forces de l’ordre sont omniprésentes, des contrôle routiers avec radars, herses et gendarmes armés de mitraillettes se font de plus en plus présents au fur et à mesure que l’on avance vers les villes. Jamais il ne nous arrête, bien au contraire avec un geste sympathique accompagné d’un amical « bonjour, bienvenue au Maroc, bonne route » ils dégagent la route pour nous faire circuler. Vers midi nous nous arrêtons sur un terre-plein en pleine montagne et sortis de nul-part deux enfants passent timidement prés du camping-car, je sors un peu de nougat acheté la veille et fais en sorte de le partager avec eux, nous échangeons quelques mots et j’apprends ainsi qu’ils attendent dans les collines pour repartir à l’école un peu plus tard. Arrivé aux cascades d’Ouzoud, le camping est plutôt sommaire mais suffisant pour la nuitée et laisser le C.car en sécurité pendant que nous allons découvrir les lieux. Une fois encore nous ne verrons pas le patron c’est en fait des jeunes gamins qui nous placent et aussi proposent de prendre le chemin en direction de la cascade. Au départ de notre promenade nous partons seuls puis un des gamins nous propose de faire conversation et nous mettre sur le bon chemin… 10 minutes plus tard il nous demande si nous avons des chaussures ou des vêtements pour lui. Non, en toute honnêteté nous n’avons pas pris de vêtements pour troquer ou offrir, du fait le jeune s’agace et entre lui et moi s’engage une conversation déplaisante, voilà mon bonhomme qui me réclame de l’argent, 100 Drh pour nous avoir mené à 400 m à pieds de l’autre coté des cascades, bien évidement je ne suis pas d’accord, je veux bien lui donner une dizaine de Drh mais certainement pas 100, du coup la conversation prend une autre tournure et la police commence à arriver dans les propos du jeune homme, pas de problème on va les appeler, pas le temps de finir ma phrase que le petit gars tourne les talons et nous laisse en plan. Nous rentrons tranquillement et découvrons qu’il existe moult chemins pour accéder à la cascade sans guide. La cascade qui tombe sur environ 150 m est vraiment très jolie et le déplacement vaut le coup, personnellement je vous la conseille si vous passez dans les environs. Faites en le tour complet, l’accès est très facile et vous aurez l’agréable surprise de rencontrer des singes chemin faisant. Nuit ponctuée de chants mêlés à des hurlements de chiens errants. Je repense au gamin, bien essayé tout de même…
Dimanche 11 mai 2008 C’est l’anniversaire d’Isabelle aujourd’hui et ce soir nous serons à Marrakech, nous irons certainement manger sur la fameuse place Jemaa-el-fna. La route est bonne malgré quelques imperfections de macadam, la circulation très fluide et les paysages plutôt beaux. Aux abords de Marrakech les palmiers sont de plus en plus nombreux et de plus en plus haut, le sable remplace peu à peu la terre. L’accès à la ville est facile, suffit de suivre les panneaux écrits en plusieurs langues, suivre ensuite la place Kétoubia et s’installer sur le parking. 50 Drh pour la nuitée. Sur le parking aucune commodité mais ce dernier est gardé, point important il se situe à 200 mètres de la fameuse place dont j’évoque le nom plus haut, idéal pour celui qui veut visiter le centre ville sans perdre son temps à palabrer pour un taxi en venant de l’extérieur. Dans la journée nous prenons le temps de découvrir la ville, superbe, à elle seule le déplacement vaut le coup. Une foule bruyante et gesticulante n’a de cesse d’aller et venir, ça klaxonne de partout, les mobylettes et vélos déboulent de toutes parts, voitures, bus tentent par tous les moyens de se frayer un chemin dans une tumultueuse circulation, le sol renvoie la chaleur que dégage le soleil, tout cela se transforme en fournaise et il est agréable de se perdre dans les ruelles excentrées des axes principaux. Je profite d’un cyber Café pour me connecter à internet, relever les mails, faire nos comptes et aussi la déclaration d’impôt. De retour sur la place là où sont installés des vendeurs ambulants nous prenons le temps de manger une coupe d’escargots cuits dans une sorte de bouillon épicé et consommer un jus d’orange frais. Retour au C.car pour nous reposer un peu. Le soleil décline doucement nous reprenons le chemin de la place Jema-el-fna, là ca devient indescriptible tant il y a de monde, tous agroupés autour d’un charmeur de serpent, d’un groupe de musique folklorique, d’une danseuse, d’un vendeur d’eau. Puis l’installation des restaurants mobiles, tous numérotés selon un ordre précis, à chacun sa spécialité du pays, Tajine, coucous, piments, poivrons, pastilla, d’ailleurs sur ce dernier point il ne nous a jamais été donné de trouver des pastillas aux pigeons qui est en fait la recette originale. Dans cet enchevêtrement noir de monde nous trouvons malgré tout à nous placer à un stand pour y manger, poivrons avec sauces tomates simples ou piquantes, Tajine et côtelettes de moutons le tout arrosé d’une bouteille d’eau pour 80 Drh. Tard dans la soirée nous regagnions le C.car, le gardien du parking réclame 50 Drh pour la nuit, celle-ci est calme parfois ponctuée du son des tamtams qui résonnent de la place.
Lundi 12 mai 2008 6.30h lorsque l’on se réveille, connerie ce mini décalage horaire. Aujourd’hui est une longue journée de route avant d’atteindre la prochaine étape, aussi avant toute chose je dois faire le plein de gasoil (55 l pour 400 Drh) et allons au supermarché de Marrakech, idéal pour faire un plein de viande mais aussi avoir une petite idée des prix pratiqués d’une manière générale. Quitter Marrakech pour prendre la direction de Ouarzazate ne pose aucun problème tout est bien fléché, la route est bonne mais il faut toujours être très vigilant, ânes, enfants, vélos traversent sans prêter attention. A l’horizon une barre montagneuse s’affiche, la montée s’effectue par paliers, les paysages passent de la verdure à la roche rouge, les lacets deviennent de plus en plus nombreux et étroits, la montée plus raide mais sans réel problème, mis à part les camions que l’on croise, ceux-ci prennent leurs virages larges et c’est bien souvent que leurs remorques frôlent de très peu le C.car. Là haut malgré un soleil fort et l’absence de nuages il fait un vent frais, très frais au point de mettre un peu de chauffage dans la cabine. Les villages plaqués sur le versant ensoleillé sont en torchis, les toits plats et rues étroites. De prime abord l’électricité passe, çà et là des paraboles pointées vers l’ouverture au monde extérieur. Femmes et enfants coupent les blés à l’aide d’une grande faucille et forment des petits tas qui seront ramassés plus tard, aidés des ânes une noria se met en place pour se rendre du champ au grenier. Sur la route des vendeurs de cailloux nous interpellent à grands signes, brandissant une pierre aux couleurs claquantes, trop d’ailleurs pour laisser croire que la nature ait donné une telle coloration au rouge, jaune ou bleu. Sur le point le plus culminant je stoppe le bahut dans un lacet relativement large où trônent quelques boutiques de souvenirs, je veux faire quelques clichés d’une vue magnifique quant un quidam s’approche pour me demander une aspirine. Isabelle farfouille dans la réserve et le lui donne avec plaisir, celui-ci pour nous remercier nous invite dans sa boutique pour boire le thé en remerciement, hum ! Je sens l’arnaque pointer du nez… Ca loupe pas, à peine déboulé dans l’échoppe qu’il nous présente des photos de sa famille et ses amis (des clients… ) il nous propose un tapis dont il divisera le prix par 10, tapis que nous verrons en supermarché à un prix encore inférieur.. Voyant que nous ne sommes pas intéressés par son tapis il propose de faire un troc, un pull contre un foulard. Bon allez j’ai un pull dont je ne me sers que peu je vais lui faire plaisir en lui proposant un troc avec son fameux foulard dont il voulait, semble t’il, nous en faire cadeau la main sur le cœur…. Tu parles ! La discussion tourne en eau de boudin, il ne veut plus rien savoir, au passage il augmente même le prix de sa carpette et enfile le pull par-dessus lui. Bon y’en a marre faut partir. Mon ami par ci, mon ami par là, je commence à avoir la moutarde qui me monte au nez, je saisi la porte pour sortir quant il l’a bloque avec son pied, je force, attention je force de plus bel, là le blaireau dégage son pied sa porte allait céder, on remonte dans le camping-car, je démarre et voila mon homme en train de s’accrocher à rétro, j’ai beau lui dire d’aller voir ailleurs il n’en a rien a foutre, commence à m’agacer celui-là, je vais descendre… Par chance, pour lui ou moi, une voiture se place derrière nous et voila mon bonhomme en quête d’autres couillons lâchant du coup mon rétro. On s’éloigne et je le regarde dans mon rétroviseur, il a un beau pull …. La descente s’effectue lentement au rythme des virages avec la même prudence que la montée, l’horizon se découvre sur plusieurs kilomètres, les masses rocheuses laissent place à de grandes étendues de terres arides parsemées de cactus, palmiers et épicéas. Le Maroc est là, celui du Sud avec ses palmeraies, kasbah, villages aux tons ocre qui virent au rouge. L’itinéraire nous mène à Ouarzazate, à l’entrée les studios de cinéma, là même où ont été tournés des films comme Laurence d’Arabie, puis une large avenue nous fait découvrir la ville d’une propreté exemplaire, la fluidité de la circulation est agréable. On y trouve de tout, location de Quad, moto, agence de tourisme, sorties en 4*4, clubs touristiques, échoppes en tout genre, cybercafés, campings et bien sur la célèbre casbah Tahourirt qui est un modèle du genre. Celle-ci se laisse admirer à la sortie d’un virage en prenant la sortie de la ville. Surprenant ! Le camping est à deux pas du centre ville, celui-ci est propre, l’accueil sympa, les sanitaires justes corrects mais présentent une fosse pour la cassette et un espace de vidange d’eaux usées, on cale le C.car sous des pins où virevoltent des tourterelles, l’ombre procurée par les arbres est bienvenue. Mardi 13 mai 08 Pour passer la journée nous nous rendons à pieds en ville, allons bien évidement visiter la kasbah du 18eme. Son intérieur est un enchevêtrement de petites pièces imbriquées sur plusieurs étages, les marches d’escaliers imposantes et inégales nous mènent d’une façade à une autre de la bâtisse, les hauteurs sous plafonds peuvent varier du simple au double, c’est un petit labyrinthe de fraicheur. Evidement toutes sortes de bibelots, souvenirs, peintures, gravures et artisanat local nous est proposé pendant la visite. En face sur le bord de la chaussée le musée du cinéma, plus loin la mosquée où les mosaïques bleues de fez tranchent avec l’ocre du bâtiment. L’avenue est très agréable, la circulation peu bruyante, des enfants sont assis à même le sol, adossées contre des murets, cahier à la main ils révisent leurs cours, ca chahute et rigole à notre passage d’autant plus que nous tenons notre chien en laisse et ca semble les amuser. La soirée s’écoule agréablement en faisant la connaissance d’un couple du Cher qui habite à 35 km de chez nous. Le monde est petit. Avec eux demain nous irons visiter une kasbah qui se situe à quelques kilomètres plus loin, la kasbah Aït-Benhaddou. Mercredi 14 mai 2008 Ce midi je me lance dans mon premier Tajine, mouton, légumes, épices. Pour cela j’emprunte le plat typique à nos voisins du Cher, celui-ci est posé sur une plaque métallique qui le protège du contact direct de la flamme et pendant environ deux heures légumes et viandes mijotent à la Marocaine. Bon, faut le dire le résultat n’est pas vraiment concluant, une fois prochaine j’insisterais sur les épices et y ajouterais un peu de miel et raisins secs. Dans l’après-midi nous nous rendons donc à Aït-Benhaddou, la Kasbah couchée à flanc de colline se dévoile comme une énorme bâtisse de terre rouge au pied de l’oued où coule un filet d’eau. La visite s’effectue à travers des ruelles qui serpentent de bas en haut au rythme des échoppes colorisées par des tapis, verreries et cuirs. Pas un pas sans être accosté par un petit vendeur ou un guide, toutefois un simple geste amical de la main suffit pour continuer son chemin tranquillement. Pour notre part nous sommes un peu déçus, nous nous étions fait un peu trop d’idées sur cette Kasbah, notamment à la lecture des guides et autres ouvrages. De retour à Ouarzazate nous passons par le bazar, une échoppe en ville qui est recommandé par le guide des campings pour ses prix bas et fixes, de même quelques mètres plus loin c’est dans une pâtisserie que nous achetons des petits gâteaux Marocains. Une rue au dessus l’envie de se détendre à la terrasse d’un bar à jus de fruit nous invite à poser quelques temps pour boire un grand verre de jus d’orange franchement pressé, un délice à prix modique, 0.60 € par personne ! Nous regagnons le camping en début de soirée, libérons le chien et commandons notre repas auprès du gérant du camping, Tajine aux pruneaux et Pastilla de poulet. Nous passons une soirée très agréable en compagnie de Gérard et Raymonde, des personnes vraiment gentilles avec qui le feeling passe bien. | |
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