[Poésies, contes, légendes...] Le Maroc de.... A à Z

Merci Emile de cette précision. IL est bien évident que l'on peut rajouter des commentaires ou des compléments à mes articles, c'est le but des mes articles et une façon de faire vivre ce forum autrement que par des infos. 
Bonne soirée à toi et encore merci que tu puisses apprécier ces écrits. 
Amicalement
Francis

Super ce sujet. J'aimerais bien assister à une fantasia.
Est ce que quelqu'un sait où et quand ?
Merci d'avance et bonne année à tous

Bonjour Claudine. Il y a le moussem du Had Dra dans la région d'Essaouira qui à lieu en mars mais je ne connais pas la date exacte.
Bonne journée et bon réveillon.
Francis

Bonjour à tous

Des fantasias j'ai l'impression qu'il y en a beaucoup dans le sud et particulièrement dans la région de Guelmin
J'en avais loupé une importante dans cette ville
Le lendemain sur la route qui va a la plage blanche dans un petit village j'ai assisté par hasard a une séance d'entrainement

Bonjour Francis et Claude, en espérant en voir une. Nous serons à Essaouira vers la mi Mars, alors peut-être avec un peu de chance...
Bonne St Sylvestre.

Bonjour à tous.
Aujourd'hui le G.....comme Grottes d'Hercule.


Quel rapport entre une divinité grecque et Tanger!!! C’est au Maroc que la mythologie situe les Jardins des Hespérides, non loin de là au site de Lixus à Larache, dans lesquels les trois filles du géant Atlas gardaient les arbres où poussaient  les pommes d’or, protégées par un dragon à cent têtes. La légende raconte qu’Hercule, fils de Zeus, tua le dragon et s’empara des fruits magiques qui garantissaient l’immortalité ( onzième de ses 12 travaux). Fatigué, il se serait reposé à une dizaine de kilomètres de Tanger dans les cavernes naturelles du détroit de Gibraltar, devenues ces fameuses « Grottes d’Hercule », a ne pas confondre avec les grottes d’Hercule de Tolède.
Habitées depuis plus de 7000 ans, ces grottes se trouvent entre les plages d’Achakkar et de Sidi Kacem. Historiquement, elles servaient de carrière pour l’extraction de pierres à moudre et ce dès l’époque phénicienne ( non loin de là se trouvent les ruines de Cotta), ce qui explique leur apparence particulière entre artificiel et réel qui a inspirée nombreux artistes et architectes dont Gaudi.
L’image la plus représentative est celle de sa sortie vers la mer où certains voient l’image inversée de la carte d’Afrique et d’autres le profil du mythique héros grec.

Pour ceux qui le souhaite, les coordonnées GPS: 35° 45′ 34″ N, 5° 56′ 22″ O

Bon réveillon et à demain pour le H.

Bonjour

Un complément :
Le mythe d'Héraclès et la péninsule Tingitane


La péninsule Tingitane est caractérisée par diverses références au mythe d'Héraclès que nous connaissons grâce aux auteurs anciens (Diodore de Sicile et Pline l'Ancien). En fait, si les événements de ce héros se déroulent principalement en Grèce, ces sont étroitement liés aux terres de l’Extrême-Orient.
Hercules est celui qui sépare l'Afrique de l'Europe, formant le Détroit et en plaçant deux colonnes sur les côtés: le mont Calpé à Gibraltar et le mont Hacho (ou Jbel Moussa) à Ceuta. Ces qu’on appelle les colonnes d'Hercule (le détroit de Gibraltar) ont longtemps représenté la frontière du monde connu, au-delà de laquelle il y avait l'inconnu, l'abîme de l'océan Atlantique.
Selon une autre tradition, la légende des colonnes d'Hercule serait
d'origine phénicienne, liée au dieu tirio Melqart (identifiée par les Romains avec Hercule et  appelé Hercules Gaditanus, pour le temple de Gadir / Gades - Cadiz - qui lui est dédiée).
Après la séparation des deux continents, le héros se repose dans la grotte qui porte son nom (à Cap Spartel) en attente d’achever un de ses douze travaux, c’est-à-dire recueillir les pommes d'or poussant dans le jardin des Hespérides.

    Nicole

Merci Nicole pour ton commentaire. J'ai raconté du point de vue marocain, et il est effectivement un peu différent de la mythologie grecque. C'est effectivement après avoir séparé l'Afrique de l'Europe qu'Hercule se serait reposé dans les grottes et réfléchi à la façon dont il pourrait cueillir les pommes d'or des Jardins des Espérides. 
Bonne journée et surtout bon réveillon .

Merci Claude pour ta vidéo qui compète bien le sujet abordé. Un bon moyen de bien faire vivre ce forum. Merci à tous les contributeurs.

Bonjour, aujourd'hui H....comme Henné:


Les femmes vous diront que le henné est à la fois un moyen de séduction, mais aussi une protection contre le mauvais oeil, les démons ou la maladie, un peu comme la khamsa. Si les Marocaines l’utilisent en particulier lors des grands moments de la vie familiale ( mariage, circoncision, etc..), elles s’en servent aussi dans la vie quotidienne, car c’est le maquillage le plus répandu dans le pays.
Le henné est un arbuste à fleurs rouges qui pousse près des rivières. Réduit en poudre, il est de couleur olive; bouilli, il vire à l’orange; et on peut aussi lui ajouter des huiles essentielles pour lui donner un parfum.
Son utilisation remonterait même aux pharaons d’Egypte. Aujourd’hui, les femmes l’appliquent sur leurs cheveux, en guise de teinture et de fortifiant, ou sur les paumes des mains et les plantes des pieds comme mehndi (tatouage , en ourdou) éphémère: les motifs sont souvent des arabesques florales. Pour ce faire, le henné est appliqué directement sur la peau, seules les couches de l’épiderme sont teintées, puis on le laisse sécher 6 heures pour obtenir une belle couleur. Pour donner à la peau un effet satin, on peut aussi lui ajouter des paillettes ou de la poudre de mica, réputée pour son effet argenté aux reflets discrètement violets. Les dérivés de henné sont nombreux, comme le khôl, pour le maquillage des yeux et l’aker, un fard rouge. S’il vous arrive de vous promener sur la belle plage d’Essaouira, vous y serez des jeunes filles proposer d’appliquer du henné sur les mains des « gazelles ». 

A demain pour le I

Enfin, moi je trouve dommage qu'il n'y ait que 26 lettres dans l'aphabet !  
Je me couche moins bète tous les soirs....
merci pour tes recherches
phil

Après le H voici le I....comme Ibn Battuta.

Ibn Battûta, de son vrai nom: Abu Abd Allah Muhammad Ibn Abd Allah al-lawati at-Tanji Ibn Battuta, ouf… est né le 24 février 1304 à Tanger et mort en 1377 à Marrakech est un voyageur explorateur berbère. Considéré comme le « Marco Polo » de l’islam, très célèbre au Maroc, Ibn Battuta, qui était issu d’un milieu aisé ( son père était juge à Tanger, issu de la tribu berbère des Luwata ), fût un grand voyageur, géographe et écrivain de XIVe siècle, curieux et avide de découvertes.
Il part en pèlerinage à La Mecque ( haj ), le 14 juin 1325, à l’âge de 21 ans. Ce premier grand voyage se transforma en un formidable périple de 29 ans et 120 000 kms. Après avoir rejoint les lieux saints par l’Egypte, Ibn Battuta décide de se rendre en Perse. Il repart ensuite en Arabie, où il séjourne durant trois ans et gagne le Yemen, la côte orientale de l’Afrique, parcourt les golfes d’Oman et Persique, avant de revenir à La Mecque. Mais Ibn Battuta ne s’arrête pas là: en voyageur infatigable, il repart de nouveau, cette fois-ci pour l’Asie. De Constantinople, il part en Afghanistan puis se rend en Inde, où il séjourne neuf ans, de 1333 à 1342. Il s’embarque ensuite vers les Maldives, puis pour la Chine, en passant par Ceylan et Sumatra. Il revient en Inde en 1347, et repart de nouveau pour l’Egypte. Il gagne ensuite Tunis en 1349 et sillonne la côte méridionale italienne, visitant la Sardaigne. Son dernier grand voyage le fait traverser le Sahara, en 1352, jusqu’à l’actuel Niger et Mali. Ce n’est qu’en 1354, qu’il rentre définitivement au Maroc, à la demande du sultan mérinide Abou Inan ( 1351-1358). Il commence alors la rédaction de son livre, dictant à son scribe, Ibn Juzayy al-Kalbi, le récit de ses voyages: son Rihla ( voyages) qui mêle observations, anecdotes et histoires; un précieux ouvrage, véritable somme sur le monde de l’époque.

La ville de Dubaï a donné son nom au plus grand centre commercial, l’Ibn Battuta Mall, l’aéroport de Tanger s’appelle Aéroport Tanger - Ibn Battuta et un cratère de la Lune dans la Mer de Fécondité porte son nom.

A demain pour le J

pour continuer le I
"ito" (paysage d')


Sur la route d'El Hajeb
A quelques kilomètres de la ville d'Azrou en prenant la route vers la ville d'El Hajeb, sur la N13,  ne manquez surtout pas la  vue sur un des plus beaux paysages du moyen Atlas : Le Belvédère d'Ito.
Depuis la terrasse, c'est un peu comme si l'on avait une vue sur les nuages et les montagnes. 
C'est un endroit idéal pour faire une pause. On peut y garer son Camping car afin  d’admirer le paysage depuis l'observatoire. On y vend quelques roches qui n'ont pas de rapport particulier avec la région. Situé au coeur des Aït M'Guild, pays de culture et de tradition Amazigh, ce paysage vallonné est entouré de sommets parsemés de cèdres et de chênes, le belvédère offre une vue majestueuse surplombant la vallée de Tigrigra. Je vous conseille fortement de parcourir cette vallée au printemps c’est un vrai champ de fleurs et de verdure, pour peu que la pluie soit généreuse, on se croirait en Normandie. Vous y verrez paître de nombreuses vaches et vous en retrouverez quelques une sur les étals des bouchers de « la ville de la viande »
Ce que l’on connait moins c’est l’histoire surprenante du nom de cette vallée au paysage lunaire verdoyant.  Sachez  qu’Ito LaaRbi était la fille du Caïd El Arbi de la tribu des Aït Bouazza, ce fut une femme de pouvoir et de prestige très respectée au sein de sa tribu, femme libre et une vraie combattante, non voilée, elle mena de nombreuses batailles contre des tribus voisines mais surtout contre Lyautey et les colons français (voir la tombe du colonnel Henry qui se trouve non loin de là)  
Ce qui est surprenant c’est que se sont les français qui donnèrent à ce balcon panoramique et à ce paysage le nom de « paysage d’Ito » une marque de respect certainement pour cette farouche guerrière qui leur mena la vie dure.

Bonsoir

Comme "la grenouille" je trouve cette rubrique super! Merci à toi Francis de l'avoir ouverte et de l'alimenter et merci à tous les contributeurs qui nous font découvrir des pans de l'histoire du Maroc!

   On aurait pu rattacher la Province d'Ifni au I! province espagnole de 1934 à 1969, à la suite d'une possible erreur!

• L'an 789 voit le rattachement de la région d'Ifni au royaume du Maroc.
  

• 1476 : Le royaume de Castille (futur royaume d'Espagne) établit un comptoir nommé Santa Cruz de la Mar Pequeña (« Sainte Croix de la petite mer »), avec une tour fortifiée et une factorerie, à un endroit non certifié de la côte atlantique proche des îles Canaries, probablement à Khenifiss, près de Tarfaya¹.
  

• 1524 : « Santa Cruz de la Mar Pequeña » est reprise par la dynastie marocaine des Saadiens.
  

• 1860 : Le traité de Wad-Ras renouvelle le « droit » de l'Espagne à établir une colonie sur la côte atlantique, comme celle possédée auparavant (« Santa Cruz de la Mar Pequeña »), avec la pêche comme but ; toutefois les Espagnols ne concrétisent pas l'occupation.
  

1934 : L'Espagne prend la décision d'occuper effectivement tous ses territoires de l'Afrique nord-occidentale (Sahara, Santa Cruz). Ignorant l'emplacement de Santa Cruz on choisit Sidi Ifni et le port est construit

    Bonne soirée   Nicole

Merci Emile pour cette précision. Toi qui connaît si bien le Maroc, tu dois avoir des tas d'anecdotes à rajouter à ce sujet. 
Amicalement
Francis

Merci Nicole pour ce rajout. J'avais l'intention de parler de Sidi Ifni dans le S. 
Bonne soirée à toi et bonne année.
Francis

Tu auras surement d'autres choses à dire sur Sidi Ifni ou un autre S!!
    Bonne soirée

bonjour à tous
afin de ne pas polluer l' Abécédaire de se post
vous trouverez la réponse de l'amicale concernant 
ce que dit aurgot 33
ICI

Bonsoir, aujourd'hui J....comme Juifs Marocains:


L’histoire des juifs au Maroc est très ancienne et fut nourrie par diverses vagues de réfugiés à la suite des vicissitudes et persécutions dont furent victimes les Juifs au cours de l’Histoire.
La présence juive au Maroc ( dite tochavim) est attestée dès le IIe siècle av. J-C., notamment à Volubilis à l’époque romaine, mais c’est surtout au Moyen-Age et à la Renaissance que les Juifs s’installèrent en nombre  dans le pays. Ils fuyaient, dès 1492, la Reconquista, l’inquisition et les conversions forcées imposées par les catholiques espagnols( ce sont les juifs megorachim). Les dynasties mérinides et saadiennes, du XIIe au XVIIe siècle, offraient à la communauté juive une certaine sécurité qui s’accompagnait en contrepartie de taxes sur les commerces des mellahs, anciens quartiers juifs (teinturiers, souffleurs de verre, métallurgistes, relieurs, négociants de sel et de sucre).
Si dans la journée, les juifs étaient autoriés à vendre leurs produits aux côtés des commerçants musulmans et chrétiens, le soir venu, ils vivaient confinés dans leur mellah, sous surveillance officielle, ce qui n’empêchait pas des actes de violence à leur encontre.

Toutefois, certains juifs accédèrent, dès le XIe siècle, aux postes convoités d’ambassadeurs et surtout de conseillers du roi, si bien que dans les tombes saadiennes à Marrakech, ils sont parfois enterrés plus près des souverains que l’épouse royale. On compte encore aujourd’hui des juifs marocains comme conseillers du roi (André Azoulay, conseiller du Roi Mohammed VI, Serge Haroche prix Nobel de physique en 2012, Baruj Bennaceraf prix Nobel de médecine en 1980, mais aussi Valérie Bénaïm et Gad Elmaleh). Depuis peu, les écoles juives bénéficient de fonds publics et quelques juifs expatriés se réinstallent au Maroc, contribuant à la renaissance architecturale  des mellahs, dont celui d’Essaouira. A la fondation de la ville , en 1764 par le sultan Mohammed III, celui-ci appelle immédiatement des juifs. Il permet aux juifs de Mogador de prendre une place dominante dans le commerce international du Maroc, tandis que la communauté d’Agadir se spécialise dans le commerce saharien. Mais ce regain de la présence juive au Maroc est modeste: alors qu’en 1948, le pays comptait entre 250 000 et 300 000 juifs, ils ne sont plus aujourd’hui que quelque 4 000, principalement à Casablanca, cible en 2003 d’un attentat qui visa notamment un centre communautaire juif, mais aussi à Meknès et Rabat. 

Emile doit poster aussi un article sur le J. Merci à lui. 
Bonne soirée à tous

Puisque qu'on est à J pour Juif ou Leoud en arabe
La plus vieille synagogue du Maroc est visitable dans la kasbah d'Amzrou, village qui jouxte Zagora.
L'erg "Leoudi" à Mhamid tient son nom d'un vieux Leoud venu en "retraite" et y finir sa vie.

Merci Philippe
il est vrai que sur les juifs au maroc on aurait pas mal à écrire 
il faut savoir qu'en 1950 il y avait entre 250 000  et 300 000  juifs au Maroc 
et que dans une ville comme Debdou 70% des habitants étaient juifs
merci de t'interesser à ce post

comme la lettre D est déjà passéé
regardez cette vidéo 
vous en saurez un tout petit peu plus sur cette ville très méconnue des camping caristes

ICI