Découverte du Maroc en camping-car
|
Informations sur les différents GUIDES 2024/2025
Nous nous retrouverons à DUSSAC (24) les 30, 31 Aout, 01 septembre 2024
pour le 19ième anniversaire du forum.
ce sera également le douzième anniversaire de la rencontre de Dussac.
Rencontre qui est organisée par un groupe entièrement indépendant
|
|
| Premier voyage au Maroc, expérience réussie. | |
|
+24jean luc rouge sang jule Claude24 Thomnat Michèle et Christian Mickey122 alain015 marocain VILAINE14 touareg GOLD 60 papy68 invité1 jeanpaul 26 Invitée 2 ballan RAYMOND 07 distran Le DPM de base Nicole 33 Minervois Lilibleue RAYMOND 28 participants | |
Auteur | Message |
---|
RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Lun 5 Jan 2009 - 20:22 | |
| BONJOUR A TOUS Notre première expérience du Maroc s’est faite à l’automne 2007. Nous faisions un récit au jour le jour et le transmettions par INTERNET pour que les enfants , les petits-enfants et les amis restés en France puissent suivre nos aventures. Nous vous livrons ce récit, il servira peut-être aux nouveaux forumistes qui veulent tenter leur première expérience du Maroc . Notre séjour a été une réussite grâce au Guide et aux conseils recueillis sur le forum. Le récit a été expurgé mais étant encore assez long nous n’y avons pas rajouté de photos. Lundi 8 octobre 2007 : A 19 heures locale (17 heures au Maroc) le ferry appareille de SETE. Dès le départ le bâtiment bouge beaucoup. Mamie y est insensible ce qui n’est pas le cas de papy. A 20 heures ils se rendent au restaurant où ils partagent la table avec un couple de jeunes de CHAMBERY accompagné de leur petite fille. A peine installé l’homme quitte la table, il n’est pas bien. Papy le suit quelques minutes plus tard après seulement trois cuillérées de soupe que d’ailleurs il ne gardera pas longtemps. Mamie finira le repas seule. Papy regrette déjà de ne pas avoir choisi l’option « traversée de l’Espagne » pour aller embarquer à ALGESIRA . Dans la nuit la mer s’est calmée. C’est reposés que nos deux anciens se lèvent. Mardi 9 octobre 2007 : Aujourd’hui, la mer est calme et papy passe une journée relativement bien. Il peut même prendre les repas avec mamie. Ils ont rempli les formalités de police et de douane à bord du ferry pour l’entrée au MAROC. Pas de possibilité de change à bord. La boutique hors taxe et petite et pas intéressante. Les repas sont corrects et suffisants. Mercredi 10 octobre 2007 : Ce n’est qu’à 16H00 que le navire accoste enfin avec 6H00 de retard sur l’horaire annoncé par le commandant de bord et avec 10H00 de retard sur l’horaire prévu lors de l’achat des billets. Le repas de midi n’étant pas prévu il a été distribué un casse-croûte de mortadelle et fromage avec une pomme. Papy et mamie sont dans les premiers à débarquer mais, avant de quitter le port, il faut encore subir les contrôles de police et de douane. Papy se charge des diverses démarches tout seul sans l’aide des quelques civils qui tentent de soutirer quelques dirhams pour soit disant faire hâter les choses. Malgré les craintes ces formalités sont expédiées en trente minutes. Dès la sortie du port la circulation est dense. Les véhicules déboulent de partout dans des carrefours giratoire à quatre voies. Les piétons marchent sur la rue et des enfants s’élancent vers les véhicules, des policiers leur font la chasse. En plus de cela il faut compter sur les vélos, les tricycles, les charrettes tirées par des ânes. C’est à 18h30 qu’ils arrivent au camping AL BOUSTANE de MARTIL. Camping propre et bien aménagé. Seulement trois camping-cars et deux 4X4 présents. Jeudi 11 octobre 2007 : Dans la matinée promenade en ville et en bord de mer. A part la plage, et encore très sale, MARTIL n’est pas très attrayant. Cela ne vaut pas que l’on s’y attarde. A midi départ du camping et direction TETOUAN, surnommée « la cité des voleurs ». Nos touristes comptent visiter la médina classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dès leur approche du centre ville un motocycliste les aborde pour leur indiquer la direction, puis les suit de très près. A l’occasion d’un arrêt il se propose de les guider jusqu’à la médina. Une fois arrivés les fait garer et leur propose ses services pour 150 dirhams. Nos anciens, qui avaient l’intention de prendre un guide ne le laisse pas paraître et discute du tarif et de la visite. Ils tombent d’accord pour 100 dirhams (9 euros). La visite se déroule sur deux heures et ils accèdent à des lieux qu’ils n’auraient pas pu voir seuls, notamment sur les toits de la médina. Finalement ils repartent ravis de leur visite et de cette expérience de faux guide et prennent la direction de OUED LAOU par la route du cap Mazari. Cette route côtière offre quelques émotions car étroite et sinueuse. Il faut rouler sur le bas côté surtout que les véhicules arrivant en sens inverse ne se serrent qu’au tout dernier moment et ne ralentissent guère leur vitesse. A l’arrivée au camping de OUED LAOU nos anciens n’ont que l’embarras du choix pour une place car ils se retrouvent seuls au milieu d’oliviers et d’eucalyptus. Vendredi 12 octobre 2007 : OUED LAOU, à part la plage, rien d’intéressant. A 11 heures papy et mamie prennent la direction de CHECHAOUEN (la ville bleue) par une route de montagne étroite et mal entretenue qui traverse le rif. Elle est jalonnée de petits villages. C’est la pauvreté qui saute aux yeux. Ici les gens ont la vie rude. Dès qu’ils aperçoivent le camping-car les enfants accourent et font bonjour mais aussitôt réclament la main tendue. A 13heures installation au camping AZILAN de CHEFCHAOUEN. L’après-midi nos deux retraités visitent la ville bleue. Ici les touristes ne sont pas ennuyés par les commerçants et c’est tranquillement que l’on peut visiter la médina qui est très animée. La femme du gérant qui tient aussi un petit restaurant leur prépare une tajine de poulet servie au camping-car avec le pain et quatre petits gâteaux marocains. Le tout pour 79 dirhams (soit 7 euros 15). Nos anciens se régalent. Samedi 13 octobre 2007 : A 8 heures 20 départ du camping en direction de MEKNES, mamie est au volant. A VOLUBILIS visite des ruines romaines. Les anciens déclinent l’offre d’un guide car ils se basent sur le Routard et Michelin, cela sera amplement suffisant. Durée de la visite 2 heures. Il est dommage que le site ne soit mis plus en valeur, il est constaté un abandon certain. Des mosaïques pourtant superbes sont à l’air libre. L’arrivé à MEKNES n’est pas aisée, grosse circulation, beaucoup de piétons, ville très étendue. Finalement arrivée au camping à 16 heures, seulement deux camping-cars. Dimanche 14 octobre 2007 : MEKNES, la nuit a été calme. Nos anciens partent à 9 heures en calèche. Visite des écuries royales, de la prison des français, tour dans la Médina et à l’extérieur de la ville pour une vue d’ensemble. Mamie a pu mener l’attelage. Dur dur la discussion pour le tarif. A l’arrivée nos retraités s’en sortent avec 120 dirhams pour trois heures. Comme le cocher est un pauvre bougre, il lui est laissé 25 dirhams de pourboire. Retour au camping à 11 heures 45 et nouveau départ cette fois à pied. Un passage par le palais royal, la cité royale et direction la médina. Visite du mausolée de Moulay Ismaïl, des portes de la ville, de quelques autres monuments ainsi que du marché couvert. Dans ce dernier lieu, une profusion de pâtisseries et une invasion d’abeilles sur tous les étals. Repas de midi sur la place El-Hédime. Chacun une assiette garnie de kefta (boulette de viande épicée), de crudités, une assiette de frites maison et un verre de thé à la menthe (en tout 88 dirhams soit 8 euros). Dans les Médina nos anciens se font alpaguer plusieurs fois par des marchands de tapis. Ils savent y faire. Ils t’abordent, te souhaitent la bienvenue, discutent de ta région que bien sur ils connaissent et comme par hasard y ont vécu. Ils t’invitent à entrer pour te montrer une coupure de presse où l’on parle d’eux lors d’une exposition, t’offrent le thé et puis au fils de la conversation te déroulent des tapis pour te les présenter. Ce soir après le repas petite promenade nocturne en ville. Lundi 15 octobre 2007 : Dans la matinée balade dans la médina puis repas déjeuner dans un petit bouiboui appelé « restaurant économique », cela ne s’invente pas. Tajine d’agneau et thé à la menthe. Il ne faut pas regarder à la propreté et papy trouve un visiteur dans son assiette, une blatte qui a cuit avec le plat. Après quelques photos papy se laisse tenter par quelques gâteaux marocains à la cacahuète et à la pâte d’amande (60 dirhams le kilo). Le vendeur demande si c’est pour ramener en France et précise qu’on peut les garder deux mois, ce qui fait bien rire mamie car elle sait que dans deux jours il n’y en aura plus. Mardi 16 Octobre 2007 : Direction FES, tout le long de la route des villages où les troupeaux de moutons broutent les bas-côtés. Des sachets en plastique partout dans la nature. Papy appréhende un peu l’arrivée à FES tant les récits qu’il a pu voir sur internet sont pessimistes. Dès l’approche de la ville nouvelle le volant est laissé à mamie. A cette occasion un motocycliste accoste nos touristes et propose ses services pour visiter la médina. Papy décline son offre en lui disant « Je connais, ce n’est pas la première fois que je viens ici ». Basta, il n’insiste pas. Les anciens ont opté pour un premier aperçu de FES par une route qui en fait le tour. Ils ont fait le bon choix, ils peuvent se faire une bonne vue d’ensemble avant d’attaquer la médina. A l’approche de la port Bou Jeloud un individu déjà aperçu lors d’un premier passage invite à garer le camping-car sur une place où se trouvent quelques voitures, un camions et des carrioles. Mamie stationne le camping-car en cet endroit. Papy discute avec le gardien, 10 dirhams quel que soit le temps passé. Nos retraités peuvent donc se lancer dans le grand bain. Des petites ruelles étroites, couvertes de roseaux pour faire de l’ombre où se croise une foule de touristes et de gens du cru. Des ânes, des mulets chargés de marchandises vont au milieu de ce tumulte. Les souks se succèdent, légumes, viandes, nougats, bougies, dinanderie, tissage, tannage, teinture etc…. Plusieurs fois abordés nos anciens avec le sourire éconduisent les importuns. Toutefois au souk des tanneurs ils n’y coupent pas car il faut monter sur une terrasse pour pouvoir faire les photos. Pris en charge par un guide qui indique que la visite est gratuite. Tient donc. Ils sont conduits jusqu’à une terrasse en traversant bien sur des magasins de cuir, sont laissés tranquilles quelques minutes, le temps de faire les photos puis, le guide arrive. Il leur explique le métier du tannage. Des pauvres bougres, pieds nus, pataugent dans des cuves de teintures pour écraser les peaux, tout cela sous l’œil des touristes dont certains tiennent un bouquets de menthe sous le nez pour masquer les effluves qui remontent. A la sortie le guide tente de conduire nos anciens dans un restaurant car il est aux environs de midi. Il arrive qu’en même à les faire entrer dans un atelier de tissage où ils leur est présenté des foulards. Presque à la sortie de la médina, ils s’installent à la terrasse d’un restaurant qui domine une rue grouillante de monde. Menu à 65 dirhams avec en entrée crudités, un plat de tajine de poulet un dessert et un verre de thé à la menthe. Nos deux anciens prennent la direction de AZROU. A la sortie de FES premier contrôle de police mais tout se passe bien. A IFRANE, rencontre de deux gendarmes à un carrefour et arrêt pour parler. Papy leur dit qu’il est gendarme à la retraite. L’un deux se met au garde à vous et le salue. A 17 heures , installation au camping de AZROU aux milieu des cerisiers, juste après un orage de pluie et de grêle. On dirait qu’il a neigé. Mercredi 17 octobre 2007 : Après avoir fait les vidanges et les pleins, direction les paysages de ITO, piton rocheux au milieu des champs de céréales. Au bord de la route ils aperçoivent une femme accompagnée d’une petite fille de six ou sept ans qui garde un maigre troupeau de moutons. Elles leur font signe bonjour, sans rien réclamer contrairement à certains. Elles ont l’air malheureuses. Au même endroit un moment plus tard, elles sont toujours là et font encore bonjour. Nos anciens s’arrêtent et comme la petite et très mal vêtue mamie propose des vêtements d’enfant que la mère accepte. Papy prend une photo, après avoir demandé l’autorisation, bien sur. La mère remercie à plusieurs reprises et leur envoie maint bisous de la main. Les gens ici ont une vie rude et papy et mamie repartent un peu honteux d’être mieux lotis qu’eux. Ils prennent la direction de KHENIFRA par une petite route qui traverse des forêts de cèdres et de chênes verts. L’endroit est désertique. Ils aperçoivent de nombreux troupeaux de moutons ou de chèvres et à trois reprises des singes magots. A l’approche des sources de l’OUM-ER-RBIA de nombreuses habitations jalonnent la route. Des enfants en apercevant le camping-car se mettent à courir avec force gestes, quémandant de l’argent ou des habits. Certains se mettent en travers de la route pour tenter d’arrêter le camping-car. Nos deux anciens continuent leur route poursuivis par quelques insultes, cris, et gestes mimant les jets de pierre et les coups de pied. On ne peux tout de même pas s’arrêter et donner à tout le monde. Comment faire des choix? Donner à ceux qui font bonjour sans réclamer ni être hostiles ou à ceux qui te menacent? Le mieux est de ne donner qu’à ceux qui te rendent service. L’arrivée aux sources se fait sous la pluie mais une accalmie leur permet de faire la visite. Bien sur avec un guide officieux dont ils ne peuvent se dépêtrer. Une quarantaine de sources sortent de la montagne dont certaines d’eau salé. Nos anciens décident de rester sur le parking pour passer la nuit car la pluie s’est remis à tomber. Le gardien un « chibani » n’arrête pas de venir au camping-car pour demander de l’argent, des habits, des médicaments. Toutefois il n’est pas agressif ni insistant, il nous fait rire car il a une bonne bouille qu’il colle à la vitre avant conducteur scrutant à l’intérieur du camping-car. Il est tout petit et habillé d’un burnous. Un petit jeune qui parle français sert d’interprète. Allez 10 dirhams pour la garde du camping-car. D’autres adultes ou enfants sollicitent les anciens mais pas agressivement, l’ambiance est bon enfant. Une fille de 14 ans en tenue traditionnelle « Fadma » n’arrête pas de regarder vers le camping-car et propose de venir boire un thé au restaurant certainement tenu pas ses parents. Nos anciens discutent avec elle, papy la prend en photo avec son accord. Elle n’est pas sotte car n’étant pas allé à l’école elle a appris le français avec les touristes. Mamie prend son adresse et promet de lui envoyer la photo. Aujourd’hui encore des paysages magnifiques malgré la pluie. A SUIVRE | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 8:51 | |
| SUITE DU RECIT Jeudi 18 octobre 2007 : Le fait que le camping-car se soit trouvé seul véhicule sur le parking n’a pas empêchés nos deux anciens de dormir du sommeil du juste, bercés par le bruit des sources. Ils ne se sont jamais sentis en insécurité. A 5H45 direction KHENIFRA par de petites routes qui traversent des forêts de chênes verts. Puis c’est des champs d’oliviers à perte de vue et enfin une plaine céréalière avec au loin les contreforts de l’atlas. Deux « chibanis » qui attendent le transport sur le bord de la route leur font signe. Ils sont pris en charge malheureusement ils ne parlent pas français. Il n’y aura pas d’échange et seront déposés 80 kilomètres plus loin à BENI MELAL après moult remerciements et poignées de mains. Après une belle nationale nos deux bourlingueurs quittent la plaine pour s’engager dans l’atlas, dans des paysages de western. Ils prennent en charge un piéton qui leur fait signe. Lui nous plus ne parle pas français. Il explique qu’il rentre chez lui après avoir fait faire des papiers officiels qu’il veut absolument montrer. Arrivé dans un village il demande l’arrêt et explique qu’il habite à 10 kms en indiquant une piste qui part sur la gauche. Ils invite nos anciens à l’accompagner chez lui et à boire le thé. Ils déclinent l’offre car comment discuter avec quelqu’un qu’on ne comprend pas et puis la piste qui mène à sa maison est-elle carrossable pour le CC. Après cela la route étroite et sinueuse s’élève, il faut serrer le bas-côté pour croiser les véhicules arrivant en sens inverse. Un individu sur le bord de la route fait signe qu’il veut à boire, certainement un berger. Nos globes-trotteurs s’arrêtent. Il aura une bouteille d’eau et un sachet de pain de mie. A un moment la route domine les gorge de l’Oued El Abid de 400 à 600 mètres puis, c’est l’arrivée à OUZOUD avec son cortège de rabatteurs pour diriger vers les campings ou les parkings. Papy et Mamie s’installent au camping de la nature (patron pas sympa, ils raconteront au retour). Ils partent à la découvertes des cascades. Ils ne seront pas trop ennuyés par les guides éconduits gentiment. Ces cascades de 110 m de haut sont les deuxièmes plus hautes d’Afrique après celles du lac Victoria. Descente par les escaliers, rencontre avec les singes magots qui semblent être là prêts pour la photo. Traversée de la rivière à bord du « Titanic » en fait un radeau en bambous. Au camping ce soir seulement 3 CC. Ici plus moyen de prendre la TV. Vendredi 19 octobre 2007 : Ce matin nos deux vacanciers décident de partir à la découverte de grottes qui se trouvent au confluent de deux rivières, en aval des cascades. Dès le départ, au dessus des cascades ils rencontrent des singes magots. Ensuite, descente vers la rivière au travers d’une oliveraie magnifique. Puis alternent des cultures et la rencontre de marocains soit au travail soit sur le sentier à la recherche d’eau potable. A chaque fois salutations et formules de bienvenue. Au confluent des deux rivières ce n’est pas sans mal qu’il découvrent enfin le passage permettant l’accès aux grottes. En léger surplomb de la rivière sur une plate-forme, des grottes s’ouvrent à flanc de montagne. Ils peuvent y pénétrer, elles ne sont pas immenses mais présentent des concrétions anciennes. Stalactites et stalagmites se rejoignent. Ce qui est dommage c’est que comme partout ici, rien n’est mis en valeur. Les concrétions sont même taguées et l’intérieur des grottes servent de dépotoirs et de cabinet. La rencontre : Sur le chemin du retour ils aperçoivent un couple qui s’affaire dans un jardinet et le saluent. L’homme leur demande de le rejoindre. Il veut leur montrer ses cultures et aussi cachés derrière des rochers son élevage. Deux vaches et deux veaux. Il arrive a se faire comprendre en français mais son épouse n’en parle pas un mot. Ils invitent nos anciens à prendre le thé, le pain trempé dans l’huile d’olive et une grenade. Ces pauvres bougres n’ont presque rien mais ils sont heureux de donner le peu qu’ils possèdent. Peut-être réservaient-ils le pain pour leur repas de midi. Après la visite des cultures, de la ruche et de la case, quelques photos sont prises. Brahim est âgé de 54 ans mais fait largement plus. Papy lui donne une lampe frontale. Il en est tout excité, part en courant et revient avec une lampe torche qu’il tient entre les dents et un outil à la main. Il explique qu’il travaille la nuit et s’éclaire ainsi, aussi avec la lampe frontale ce sera plus aisé pour lui. Au moment du départ c’est eux qui remercient nos promeneurs de leur visite et la dame baise même la main de mamie. A l’arrivée, changement de camping pour passer une nuit de plus à OUZOUD. Après-midi promenade dans la montagne par un sentier muletier pour voir le village « mexicain » mais de loin car c’est encore à trois heures de marche. Samedi 20 octobre 2007 : Ce matin départ du camping à 7 heures car une longue route attend nos voyageurs. Ils ont décidé de traverser l’atlas en direction de OUARZAZATE par une toute nouvelle route de montagne qui passe par des cols à 2200 mètres d’altitude. Elle est déconseillée aux camping-cars de grande taille. Onverra bien. Inch allah. Ils ne seront pas déçus du voyage. Montées abruptes, suivies de descentes vertigineuses, le tout dans des paysages à grand spectacle et au loin ils aperçoivent la neige qui drape les sommets les plus hauts. Des gens partout qui font signe bonjour, apparemment contents de les voir . Après DEMNATE nos anciens visitent le pont naturel de IMI N’FRI qui signifie « entrée de la grotte en berbère ». Cette curiosité naturelle présente des concrétions et stalactites impressionnantes. Ensuite ils font un détour jusqu’au site de IWAREDEN pour voir les empreintes de dinosaures. Pas grand monde sur ces routes, seulement deux ou trois voitures sont croisées. Par contre quelques fourgons et camions. Ces deux derniers types de véhicules sont affectés aussi bien au transport de marchandises que de voyageurs. Ils croulent sous des grappes humaines. Des gens à l’intérieur, sur la toiture, accrochés au portières, c’est folklorique. Papy prend quelques photos en faisant bonjour de la main. A chaque fois c’est un concert de bonjours et de signes de main, les gens sont ravis de cette rencontre. Il faut dire que nos deux téméraires sont les deux seuls camping-caristes dans cette région déserte et montagneuse, ouverte depuis peu à la circulation des véhicules autres que 4X4. Les enfants tout le long de parcours font bonjour mais quémandent beaucoup. Certains même ne disent pas bonjour seulement « un cadeau monsieur ». Deux écoliers qui pour s’amuser font signe sont invités à monter à bord du CC , ils sont tout ébahis et regardent partout. Ils sont déposés devant leur domicile un peu plus loin. Ensuite ce sont deux jeunes hommes qui sont pris en charge jusqu‘à OUARZATE. Plus de 80 KMS de route. Ils sont ravis de l’aubaine mais malheureusement eux non plus ne parlent pas français. Décidément ! L’arrivée à OUARZAZATE à lieu à 16 heures. Nos aventuriers de l’atlas se sont bien sortis de leur périple. Dimanche 21 octobre 2007 : OUARZAZATE est une ville étape pour les voyageurs qui du Nord se rendent dans le Sud, vers le désert. Autrefois les caravanes passaient ici pour aller en direction de TOUMBOUCTOU. Dans la matinée, nos deux anciens partent à pied vers le centre ville de OUARZAZATE à la recherche d’un point Internet pour tenter de faire parvenir quelques photos à la famille. C’est chose rapidement faite car toutes les boutiques Cyber se trouvent concentrées dans le centre ville, vers l’avenue principale. Puis c’est le retour au camping après un détour dans une boutique pour quelques achats et un rapide tour dans le souk où les marchands les apostrophent et tentent de les faire entrer dans leurs échoppes, ce qui mettra fin prématurément à leur incursion dans cet univers. Après-midi papy et mamie visitent la Kasbah de Taourit. C’est un palais forteresse qui abritait les appartements de Madani-el-Glaoui le caïd de la tribu des Glaoui qui régnait en maître sur les tribus du sud. L’accés aux terrasses permet d’avoir une bonne de vue sur la ville et les environs. Ce soir mamy n’aura pas de cuisine à faire car ils ont commandé un menu au restaurant du camping. Il est livré à bord du camping-car par le gérant. Pour commencer une Harira, soupe à base de coulis de tomate, de légumes broyés et de pois-chiches. Ensuite un coucous poulet et pour finir un thé à la menthe avec pâtisseries. Le tout pour 100 DM soit 9,05 euros. Lundi 22 octobre 2007 : Ce matin nous retrouvons nos deux baroudeurs en route vers la vallée du Drâa. En cours de route c’est une visite à la Kasbah de Tifoultoute qui servit de décor à des films comme Lawrence d’Arabie ou Jésus de Nazareth. Belle vue sur la région. Puis, avant de prendre la direction de la vallée du Drâa, nos deux compères décident de faire un détour pour aller visiter l’oasis de Fint Pour cela ils quittent la route et empruntent une piste caillouteuse de 10 kms. C’est mamie qui conduit, la vitesse n’excède guère 10 km/h à 20 km/h. Le véhicule soulève un nuage de poussière qui entre de partout malgré les aérations fermées. C’est n’est que cahots et soubresauts. Nos deux vieux se prennent pour des bouteilles d’Orangina. La fameuse pub « Secouez-moi – Secouez-moi » leur revient en mémoire. Il est impossible de traverser l’oued avec le CC juste avant l’oasis aussi papy gare le véhicule sur un terre-plein. Nos deux anciens partent à la découverte de cette oasis en remontant vers l’amont de l’oued à l’opposé du village. Après quelques minutes de marche le long de palmiers et de cultures l’oued s’assèche et nos deux promeneurs peuvent traverser. Sur la rive opposée ils empruntent un sentier qui s’élève un peu et qui donne une belle vue sur le village et la palmeraie. Le retour au CC s’effectue par le guet qu’ils n’ont pas osé franchir plus tôt avec le véhicule . En début d’après-midi c’est le départ en direction de AGDZ. C’est encore la traversée de beaux paysages par une route large et en bon état. Le passage d’un col d’où la vue est splendide, puis la descente vers la vallée du Drâa. Au fond de la vallée s’étire un long serpent de verdure. En cours de route, nos deux retraités s’arrêtent pour un 4X4 en panne au bord de la route. Ils pensent tout de suite à une fausse panne pour une arnaque comme décrit dans le guide du Routard. Les naufragés de la route en habits de touaregs sont assis au bord de la route. Le moteur est démonté à même le sol. L’un d’eux demande s’ils peuvent lui rendre service et déposer un message à la maison Touareg Hassen à AGDZ car il manque une pièce et le frère doit revenir les dépanner. Bons samaritains, ils acceptent et feront les messagers. A l’arrivée le destinataire les inviter à boire le thé. Tout le long de la route des vendeurs de dattes, c’est vrai que c’est la région. Ils s’installent dans une auberge-camping à FOUM CHENA ; Ils sont les seuls clients installés sous les palmiers et les grenadiers. A la demande de papy sur les tarifs le gérant lui dit « tu donnes ce que tu veux ». En plus ils peuvent ramasser les fruits. Ce soir un tajine de mouton est servi dans le CC à nos deux affamés par la somme de 70DM. Mardi 23 octobre 2007 : Ce matin papy à mal au cœur de voir le CC dans cet état. Résultat de l’escapade d’hier à l’oasis de Fint, il est recouvert de poussière rougeâtre. Ensuite départ en direction de Zagora par une route qui longe des palmeraies. Cet itinéraire est jalonné de Kasbahs qui dressent leurs hautes tours crénelées et de Ksars ocres. Des montagnes dénudées enserrent la vallée. A la recherche du camping « Prend ton temps » où ils ont décidé de s’installer, ils aperçoivent des bambins qui font pipi le long d’un mur de pisé dans une ruelle. A l’approche du camping-car, une jeune-fille armée d’une badine les obligent à regagner un enclos devant une maison. Ils s’égayent comme une volée de moineaux. Nos deux aventuriers trouvent le camping « Prend ton temps » où ils s’installent. Après le thé de bienvenue ils partent à la découverte de la ville à la recherche d’une connexion Internet. A pied ils passent devant l’enclos où les jeunes enfants se sont réfugiés plus tôt. Ils comprennent alors qu’il s’agit de la cour d’une école qui se trouve dans une simple maison de pisé. Dans la cour un individu est en train de dépecer un mouton, un petit vieux s’affaire à aiguiser quelques outils. La jeune fille aperçue précédemment invite nos anciens à entrer dans la cour et à boire un thé. Ils acceptent. La discussion s’engage. Ils entendent les enfants dans la classe qui récitent l’alphabet français. Ce sont des enfants de 4 ans. L’individu présent a 35 ans il vient d’être papa pour la première fois et il a tué le mouton pour l ‘occasion, le vieux est son père. Ce dernier habite sur place. Ensuite ils se rendent à pied à la palmeraie de AMEZROU et effectuent l’ascension du Djebel Zagora d’où la vue et imprenable Le retour vers le camping s’effectue de nuit. A l’arrivée nos touristes affamés se font servir un coucous poulet au CC. Après le repas les propriétaires les invitent à boire le thé sous la tente et à écouter de la musique. Ils sont musiciens et pratiquent la mandoline et les percussion. Ils acceptent que quelques photos soient prises. Mais leur invitation n’est pas désintéressée puisqu’ils proposent à leurs deux hôtes une excursion en 4X4 vers les dunes de l’erg Lehoudi et plus loin les dunes de Chigaga avec campement nomade et une petite ballade en dromadaire. Les tarifs sont d’après eux à 2800DM mais baissent à 2000DM. Les anciens, pas encore prêts ni décidés pour une telle virée, disent qu’ils vont réfléchir. Ils avaient bien pensé à une ballade à dromadaire mais le 4X4 ne les attire pas. Nos anciens craignaient un peu cette arrivée à ZAGORA car dans quelques récits et guides ils avaient lu que les enfants étaient pressants, voire agressifs. Ce ne sera pas le cas à part quelques uns qui sont vite éconduits sans trop de difficultés. Beaucoup même disent bonjour et bienvenue au Maroc ou à Zagora sans aucune arrière pensée. A SUIVRE | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 9:08 | |
| SUITE DU RECIT Mercredi 24 octobre 2007 :. Aujourd’hui c’est le souk à ZAGORA (jour de marché) Nos promeneurs entrent dans ce marché géant qui grouille de monde. Le premier souk semble être un parking pour les mobylettes et les vélos. Il n’en est rien tous ces engins sont à la vente. Ensuite viennent les souks aux dattes, au bétail, aux poissons, à la viande, aux légumes, aux épices, à la brocante, à la quincaillerie, aux vêtements…. Chaque enclos est destiné à une activité particulière. Des couturiers avec de vieilles machines à coudre à pédale procèdent à des retouches sur des vêtements apportés par des clients. Certains commerçants vendent des sacs en plastiques vides ayant contenus de l’engrais ou d’autres produits. Après le retour au camping, is prennent la route en direction du sud le long de la vallée du Drâa. C’est une région plate, désertique, presque un paysage lunaire avec de chaque côté en toile de fond les montagnes des Djebel Tadrart et Bani. En cours de route prise en charge de deux « touaregs » qui attendent un transport. Ils vont jusqu’à Mhamid mais seront déposés à OULES DRISS car nos aventuriers ne vont pas loin. Ils ont droit à la séance de remerciements répétée plusieurs fois. Le camping « KASBAH OULED DRISS » où ils s’installent est situé dans les palmiers à proximité du village. Ils sont les seuls camping-caristes. Décidément où sont donc passés tous les autres ?. En fin d’après-midi visite de Brahim (frère du gérant) au camping-car. Il est invité à entrer et à boire un coca. Il dit que souvent les gens ne le font pas entrer. Les anciens se mettent d’accord avec lui pour une ballade à dos de dromadaire demain matin et une visite de l’éco-musée et de la kasbha l’après-midi. Jeudi 25 octobre 2007 : A 8h30, Brahim vient chercher nos deux anciens, les dromadaires les attendent pour la ballade. Il embrasse papy et mamie comme s’il les connaissait depuis longtemps. Départ pour deux heures de promenade dans les dunes guidé par Mohammed le chamelier qui lui avance à pied. Ici se sont plutôt des dunettes, c’est le tout début du sahara. C’est bon pour une petite idée du désert. De ci de là, aux bord des dunes émergent des acacias gommiers. A midi visite de Brahim au camping-car. Il est invité à entrer et boire un verre. Après le déjeuner, Brahim vient chercher nos deux rescapés du désert pour les conduire à pied à la découverte de la Kasbah de OULED DRISS une des plus ancienne du Maroc. Elle est tricentenaire est possède des ruelles couvertes éclairées par des puits de lumière. Il y fait une agréable fraîcheur en rapport à la température extérieur (35°).Seuls, nos aventuriers ne s’y seraient pas aventurés ou alors se seraient perdus dans le dédale de ruelles sombres. Ensuite c’est la visite du musée avec dégustation de thé à la menthe. A nouveau visite de Brahim au CC.il vient voir les photos prises cet après-midi et offrir un cadeau pour le petit-fils, un collier avec une croix berbère pour se diriger dans le désert. Ce soir nos vacanciers dînent au restaurant du camping. A la fin du repas Brahim tient à les raccompagner jusqu’à camping-car. Il les embrasse chaleureusement comme de vieux amis. Vendredi 26 octobre 2007 : Direction MHAMID mais une tempête de sable se lève et on y voit guère à plus de quelques centaines de mètres. Nos anciens ne s'attardent pas. Puis c’est la remontée de la vallée du Drâa. Tout le long de la route nos deux comparses croisent ou doublent un flot incessant d’écoliers ou de collégiens qui se rendent ou sortent de classe qui à pied, qui à bicyclette. Parfois à deux par engin, roulant de front et faisant des écarts sur la chaussée. Vers 13 heures les deux voyageurs s’arrêtent pour déjeuner en un lieu désert et retiré de toute habitation. Un petit garçon d’environ 8/9 ans, sorti d’on ne sait où, les anciens ne l’on pas vu arriver, s’approche du CC et s’assied sur le sol à quelques mètres sans rien demander. C’est gênant de manger avec ce malheureux qui de temps à autre jette des regards pitoyables vers nos dîneurs. Comme il n’a rien demandé, les anciens lui donnent à boire et quelques biscuits qu’il s’empresse de mettre dans la poche de son short. C’est l’arrivée au camping « Amasttou » de TAZZARINE où nos anciens passeront la fin d’après-midi à se reposer. Ce soir nos vieux ont commandé un tajine de poulet. Il leur est servi au CC. Samedi 27 octobre 2007 : Direction plein Est toujours par cette route qui emprunte ce plateau semi-désertique. Les palmiers se font de plus en plus rares. Il pleut, par moment abondamment, mais la route est large, en bon état et avec de grandes lignes droites. A 10H30 nos voyageurs sont à ALNIF, village réputé non seulement pour sa patate, mais connu aussi des géologues du monde entier. On y trouve les fameux trilobites, les premiers animaux à avoir été dotés de l’organe de la vue (550 millions d’années). On trouve ces fossiles en quantité dans la région A la sortie de ALNIF nos découvreurs tombent sur un barrage de Gendarmerie. Les fonctionnaires leur disent qu’un oued en crue empêche la circulation quelques centaines de mètres plus loin mais qu’ils peuvent s’en approcher et se garer à proximité en attendant la décrue. Si cela devait durer, ils peuvent sans crainte passer la nuit sur la place du village. Des dizaines de personnes, pour la plupart des jeunes, venus à pied du village sont là pour observer l’oued. C’est la fête car ici la pluie est une bénédiction du ciel. A pied papy et mamie s’approchent du radier. Bonjour à tout ce monde et échange de quelques mots. Certains parlent français et sont contents de discuter. A13H30 la décrue étant bien amorcée, ils traversent l’oued après avoir pris en charge deux jeunes collégiens qui étaient bloqués et ne pouvaient rejoindre leur village après une semaine d’internat. Plus loin, en cours de route se sera la traversée de quelques autres oueds en crue. Quelques kilomètres avant RISSANI le décor change et le sable se mêle à la roche. Puis c’est une belle route qui les conduits jusqu’à HASSI LABIED où ils s’installent au camping « Kasbah Sable d'Or » tenu par un couple franco-marocain Isabelle et Rachid juste aux pieds des dunes de l’erg Chebbi. Ils sont accueillis avec le thé à la menthe. Dimanche 28 octobre 2007 : Ce matin le ciel est nuageux. Tant pis, à cinq heures nos deux téméraires prennent la direction les dunes en s’éclairant d’une lampe torche. Pas facile de trouver un chemin aisé à travers les dunes pour atteindre la plus haute. Mais ils ne s’en sortent pas trop mal. Ils doivent avoir des nomades chez leurs aïeuls. Ca leur prendra une heure pour accéder au sommet de la grande dune. Il fait encore nuit. Par chance le ciel se dégage quelque peu et le soleil apparaît entre les nuages. Les dunes changent alors de couleur et prennent une intensité merveilleuse. La couleur dominante tire sur le rose et le beige orangé. Ils restent là, assis dans le sable, contemplant le spectacle qui s’offre à eux. Ils prennent le repas de midi au restaurant du camping. Au menu « kélia », plat à base de légumes hachés fins et de viande hachée avec des œufs dus. En fait une espèce de ratatouille marocaine . Très bonne par ailleurs. Après-midi nos visiteurs poussent en camping-car jusqu’à MERZOUGA et plus au Sud jusqu’à TAOUZ , dernier village desservi par le goudron. Au delà c’est une piste qu’empruntent uniquement les 4X4. Arrêtés plusieurs fois par des rabatteurs ou des guides nos deux anciens s’en sortent à chaque fois avec une discussion et quelques rires après des boutades de papy. A TAOUZ ils se font conduire par un jeune sur un site de gravures rupestres. Ils empruntent une piste puis laissent le CC, traversent un oued asséché et se dirigent vers une montagne. Sur des plaques de roches ils découvrent des gravures. Ce sont des symboles mais on ne sait pas ce qu’ils signifient. D’autres représentant des traces de pieds sont manifestement contemporaines (XXème ou même XXIème siècle). Lundi 29 octobre 2007 : Ce matin nos anciens ont décidé d’aller rejoindre l’Oasis de FIGUIG à la frontière Algérienne mais ils n’y arriverons pas ce soir comme escompté. Tout d’abord remontée vers le Nord, traversée de RISSANI puis c’est l’arrivée à ERFOUD où ils s’arrêtent près d’une palmeraie dans laquelle un couple de vieux est en train de trier des dattes sur de grandes bâches bleues. Pendant que papy ferme le CC. Le vieux mamie s'approche, l'homme l’invite à s’approcher et à goûter les dattes. Le vieux demande un sachet en plastique que mamie lui donne. Il y met des dattes par poignées. Papy lui tend 60DM. Le vieux prend le billet de 50 et refuse la pièce de 10 et rajoute une bonne poignée de dattes dans le sachet. La route vers ER RACHIDIA longe la palmeraie Tafilalet, la plus grande du Maroc (700 000 palmiers). Nos voyageurs s’arrêtent sur un parking qui surplombe la palmeraie à hauteur du village de TIISSIRT. La vue est magnifique, les palmiers s’étalent en suivant l’oued comme un grand serpent vert. Pour midi, arrêt à la source bleue de MESKI appelée ainsi parce que les touaregs s’y arrêtaient sur la route du sel. Déjeuner à l’ombre des palmiers puis nos anciens reprennent la direction de FIGUIG, plein Est. La route traverse à nouveau un plateau désertique à perte de vue avec des lignes droites de plusieurs dizaines de kilomètres. On se croirait sur une route américaine. Surpris par la nuit à BOUARFA où il n'y a aps de camping, nos voyageurs se présentent à un hôtel de luxe et demandent s’ils peuvent passer la nuit sur le parking de l’établissement. Le directeur très sympathique accepte bien volontiers et fait garer le CC devant l’entrée de l’hôtel et propose même d’utiliser les installations de l’hôtel. Mardi 30 octobre 2007 : Tout au long de ce parcours vers FIGUIG un désert minéral s’offre au regard et toujours de part et d’autre de ce plateau, des montagnes. Dans ces contrées désertiques nos touristes découvrent quelque fois des campements de nomades ou des troupeaux d’ovins et de caprins souvent gardés par des enfants. Avant FIGUIG c’est un contrôle de Gendarmerie où il leur est demandé les fiches de police. Ils repartent avec les formules de bienvenue et de bonnes vacances.. A l’arrivée à FIGUIG installation au camping du « Figuig Hôtel » puis nos deux voyageurs s’en vont à pied à la découverte de la ville. Ici, c’est une toute autre ambiance que nos deux promeneurs découvrent. Les gens les laissent tranquilles et ne leur demandent rien ci ce n’est pour leur donner un renseignement lorsqu’ils les voient chercher. Chaque fois qu’ils croisent quelqu’un, jeune ou vieux, se sont des sourires avec quelquefois un bonjour. Ceux qui ne disent pas bonjour en premier c’est qu’ils n’osent pas mais s’empressent de répondre aux salutations en demandant souvent « comment ça va » . Ici pas de « Missiou stylo, missiou bonbon, missiou dirham » de la part des enfants, ce n’est que « bonjour » et « bienvenue ». Après-midi ils partent en visite avec un guide attaché à l’hôtel. Tout d’abord les sources souterraines chaudes, 85 marches pour l’une, 115 pour l’autre. Nos vieux transpirent abondamment, cela vaut une séance de hammam. Puis ils montent en CC au sommet d’un bjor où la vue sur la région est grandiose. Ils aperçoivent au loin les villages algériens. C’est ensuite une piste pour aller à la découverte de gravures rupestres. Papy y laissera le pare-chocs arrière du véhicule. La fin du parcours doit se faire à pied. Alors qu’ils progressent dans une zone rocheuse, ils tombent sur un poste de militaires qui surveillent la frontière. Ils leur font signe de passer au large. Un peu plus loin c’est la zone des gravures. Il n’y a pas grand chose, juste trois gazelles que papy prend en photo. Au retour visite de bassins d’irrigation, de ruelles couvertes, de ruines et passage à une association installée dans une ancienne école où des fillettes reçoivent des cours de soutien. Elles apprennent le Français et mamie doit leur faire la lecture. Elles rigolent bien. Mercredi 31 octobre 2007 : Ce matin dans la rue toujours des sourires et des « bonjour, comment ça va, bienvenue ».C’est vraiment agréable. Il échange une phrase de ci de là. Dans un commerce un client ne laisse pas partir papy après le paiement, il entend bien discuter un moment. C’est alors un échange sur le pays, les villes visitées, la région de France d’où il vient, le climat. Enfin n’importe quel motif pour pouvoir parler français. Plus loin, il salut trois hommes qui lui rendent ses civilités et lui demandent comment ça va. Comme ils lui parlent encore, Il doit s’arrêter et rebrousser chemin pour échanger encore quelques mots. Vraiment un autre monde par rapport à ce qu’il a connu jusqu’à présent. L’après-midi ils louent deux vélos mais il faut voir dans quel état ils sont. Ce sera 60DM pour trois heures de location. On ne leur demande ni caution ni pièce d’identité. Papy veut relever la selle de son vélo, elle lui reste dans les mains. Les freins sont inefficaces. Les vitesses ne passent pas. Le vélo de mamie n’est guère mieux. Qu’à cela ne tiennent, nos deux intrépides s’élancent sur leurs montures. Nos deux champions du vélo partent à la découvert du ksar de Zénaga, ils en feront le tour et reviendront au village pour l’achat de quelques légumes. A SUIVRE | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 11:12 | |
| SUITE DU RECIT Jeudi 1er Novembre 2007 : Et c’est à nouveau une route quasi déserte qui les amène à ICHE . Quelques kilomètres avant ICHE la route s’élève et dans un paysage de rochers spectaculaire franchit un col. Puis ICHE apparaît à nos découvreurs. C’est une oasis de montagne à 1700 mètres d’altitude. Perdue au bout du monde, elle se trouve à la frontière algérienne. La route ne conduit pas plus loin. Au fond de cette vallée poussent des lauriers roses et des palmiers et des deux côtés de l’oued des jardins fournissent des fruits et des légumes grâce à un système d’irrigation. Dès l’entrée du village, c’est un barrage de militaires. Ils dirigent nos voyageurs sur le haut du village où paraît-il seront plus tranquilles loin du groupe électrogène qui alimente le village en électricité quatre heures par jour chaque soir. Ils sont rejoints par l’adjudant, chef du poste, qui vient recueillir les fiches de police. Vers 13H30 la visite commence avec l’adjudant. Ils sont aussitôt rejoints par le président de l’association des parents d’élèves qui prend en main la visite. Un autre autochtone en burnous se joint à la visite peu après. Puis encore un autre suit le cortège. La visite débute par les ruelles, la palmeraie, les jardins, le système d’irrigation, le dispensaire où œuvre un infirmier dont ils font la connaissance. Elle se termine dans une salle de classe devant le thé à la menthe et la crêpe marocaine. Sur la demande de papy ils sont ensuite conduits à dix minutes du village sur un site où se trouvent quelques gravures rupestres. Puis se sont les salutations devant le CC. Un sachet de médicaments et de lunettes est remis à l’infirmier pour son dispensaire. Un autre sachet de cahiers et stylos est donné au président de l’association des parents d’élèves pour les élèves nomades. Papy, pour entretenir l’amitié, offre à l’adjudant une lampe dynamo pour ses contrôles de nuit. Ce dernier lui propose de rester une semaine. Ici, c’est le dépaysement le plus complet. Un calme absolu règne entre ces montagnes. Les gens sont calmes, les enfants ne t’importunent pas et de plus les habitants te proposent de les solliciter si tu as besoin de quoi que ce soit. Vraiment une autre planète. Alors que la nuit tombe, la voisine de l’habitation à côté du CC appelle mamie pour aller la rejoindre devant sa maison. Elle lui remet un plat plein de dattes et deux crêpes marocaines toutes chaudes. Elle tente de faire comprendre quelque chose à mamie où il est question de couscous. Un moment après son mari apporte au véhicule un plat tout fumant de couscous. Nos anciens se régaleront de ce repas offert par leurs voisins. Vendredi 2 novembre 2007 : Ce matin le voisin vient les saluer nos anciens et leur propose un thé. Son épouse arrive un moment après avec un pain rond tout chaud qu’elle vient de confectionner. Le gardien de l’école se présente à son tour au camping-car et apporte un plateau de thé fumant et des crêpes marocaines toutes chaudes. Après le petit-déjeuner mamie se rend à l’habitation pour rendre le plat de couscous vide et le linge qui entourait le pain. Le mari lui donne un gros bouquet de dattes branchées. Dans la cour de la maison en face une fille se penche par-dessus le mur et crie « viens chez moi, viens chez moi ». Nos deux matinaux se rendent donc chez l’autre famille. La jeune fille qui les a appelés leur présente sa grand-mère de 85 ans, sa mère, sa sœur et sa belle-sœur. Ils sont rejoints par le gardien de l’école et l’institutrice. Nos anciens se voient encore remettre des grenades et des noix. Les habitants de la première maison les rappellent pour aller boire le thé. En fait les occupants des deux maisons sont de la même famille. Après le thé a lieu la séance de photos et l’échange des adresses et nos anciens remettent de petits cadeaux. Nos deux voyageurs sont invités à venir à la maison lors de leur prochaine visite à ICHE. C’est à regret qu’ils quittent ce village où les gens sont si accueillants. Ils n’ont rien et ne savent que faire pour accueillir les visiteurs et leur faire plaisir. Ils logent à trois ou quatre générations sous le même toit, peu de mobilier, très peu pour s’habiller et vivent juste de l’exploitation d’un lopin de terre et de quelques têtes d’ovins. A BOUARFA, un arrêt s’impose à l’usine à gaz pour remplir une bonbonne de butane vide. L’opération ne prend que quelques minutes et le prix est dérisoire, 40DM (moins de 4 euros). C’est encore la traversée de paysages désertiques et montagneux avec seulement quelques villages perdus où les habitants ne sont pas habitués à voir passer des touristes. Après plus de 500 kms de route nos anciens arrivent à GOULMIMA avec la nuit et s’installent dans l’unique camping de la ville. Samedi 3 novembre 2007 : A la sortie du village de TINEJDAD alors qu’ils croisent un groupe d’une dizaine de jeunes, l’un d’eux se baisse, ramasse une pierre et la jette violemment contre le camping-car, l’atteignant à la vitre latérale du salon côté conducteur. Mamie stoppe le véhicule et papy descend avec l’appareil photo à la main mais les jeunes vandales se sont déjà enfuis. Il constate les dégâts : la vitre en plexiglas est explosée. Ce n’est qu’un dégât matériel mais cela aurait pu être plus grave si la pierre avait atteint la vitre de la portière conducteur. Mamie qui conduisait aurait pu être gravement blessée. Nos anciens poursuivent leur route et se présentent à la Gendarmerie de la ville voisine TINERHIR pour déposer une plainte. Il leur est indiqué que les faits s’étant déroulés dans une autre province, ils doivent se rendre à GOULMINA pour leur dépôt de plainte. C’est à dire faire cent kilomètres aller et autant retour. Papy adressera un courrier au ministre du tourisme. A TINERHIR ils s’engagent dans les gorges du Todra où ils découvrent des paysages grandioses. La route par endroits a été emportée par les récentes crues. Il faut à plusieurs reprises passer dans le lit de l’oued. Elle devient de plus en plus mauvaise et se transforme en piste défoncée. Des travaux ont lieu en plusieurs endroits. Nos anciens décident de faire demi-tour. Papy, pour ne pas repasser par le lit de l ‘oued trop défoncé prend la portion de route en partie effondrée. A sa droite se trouve la falaise et à sa gauche l’oued en contrebas avec la moitié de la chaussée qui s’est éboulée. A un moment bien que manœuvrant très lentement, le camping-car oscille et la partie haute vient heurter le rocher, emboutissant le store. Finalement le camping-car sort de ce passage dangereux et nos deux anciens décident de redescendre les gorges à la recherche d’un camping. La halte se fait au camping du lac où ils commandent un coucous qui est servi au véhicule. Dimanche 4 novembre 2007 : Ils prennent la direction des gorges du Dades. C’est une vallée luxuriante ou l’oued qui coule en permanence est bordé tout le long de cultures, de jardins, d’arbres fruitiers et de peupliers. La route est bordée de nombreux villages aux murs de terre ocre. Le long de leur trajet ils peuvent admirer une extraordinaire formation géologique appelée « Le cerveau de l’Atlas »ou également surnommée « Doigts de Singe ». Ces rochers aux forment arrondies sont d’une couleur rouge qui change en fonction de la position du soleil. Plus loin ils peuvent voir plusieurs Casbahs. Ensuite ils attaquent une vertigineuse montée en lacet qui les amènent au-dessus des gorges étroites et profondes (100 mètres de haut pour 10 mètres de large). Puis c’est le passage dans défilé d’IMDIAZEN aux parois verticales qui laisse tout juste la place à la rivière et à la route. La route s’élève à nouveau pour passer au col de la tortue. L’oued a taillé dans cette montagne des méandres spectaculaires. Arrivés au sommet nos deux découvreurs peuvent apercevoir dans le fond de ce canyon une majestueuse tortue minérale sculptée par l’eau. Dans cet environnement aride et désert des enfants, sortis d’on ne sait où surgissent et s’approchent du camping-car. En fait ils sont là pour tenter de capturer des écureuils. Au village de MSEMRIR ils font demi-tour après avoir salué les gendarmes en faction dans ce village. Ils s’installent au camping « Pattes de Singe » situé juste en face de la formation géologique du même nom. Lundi 5 novembre 2007 : Dans la matinée ils font la randonnée dans le canyon situé face au camping dans les doigts de singe. A midi ils sont de retour au camping et ont marché pendant 3H45, une belle ballade. Dans l’après-midi, ils vont à pied se ballader dans la gorge de SIDI BOUBKAR située quatre kilomètres en aval. Rzetour au camping après une dizaine de kms de marche. Mardi 6 novembre 2007 : Nos anciens longent la vallée du Dades vers l’aval et rejoignent OUARZAZATE. Dans cette ville ils s’arrêtent pour l’achat de quelques souvenirs au bazar Rabab. Peut-être le seul au Maroc où les prix sont affichés et ne se discutent pas. Quelle tranquillité! Le patron accorde même une ristourne de 5% car nos touristes lui achètent plusieurs objets. A AIT BENHADDOU où ils arrivent en milieu d’après-midi, ils s’installent au camping Kasbah du Jardin. Le vieux Ksar de AIT BENHADDOU bâti au VIIIème siècle est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO mais une grande partie est en ruine. Ce décor a servi pour le tournage de plusieurs film dont entre autre « Gladiator ». Il faut traverser l’oued pour y accéder, c’est chose aisé car en cette période il est à sec. Habituellement des chameliers proposent leurs services pour quelques dirhams. Quatre portes permettent l’accès au village, deux sont gratuites et les deux autres payantes car il faut traverser des maisons privées. Nos anciens sans le savoir entrent par une porte gratuite mais, après la visite du village se présenteront à une porte payante. Elle permet l’accès à une terrasse et à des pièces où sont exposés divers objets de la vie courante d’autrefois. Tout au long des ruelles du ksar sont installées de petites boutiques qui proposent des souvenirs et des objets divers. Certains commerçants hèlent nos deux promeneurs mais ils ne se font pas trop pressants. Mercredi 7 novembre 2007 : Avant de prendre la direction du Sud, nos anciens se rendent à six kilomètres de AIT BENHADDOU pour voir la kasbah de TAMDAGHT où ont été tournées des scènes du film « Gladiator ». Cette kasbah a été louée en 2006 pour servir de décor à une émission italienne de télé-réalité, équivalent de la ferme célébrité française. Pour l’occasion un pont de l’armée a été mis en place pour traverser l’oued. Il y est toujours et sert bien les habitants. La route en direction du sud est étroite et en mauvais état. Ils traversent TAZENAKHT, ville poussiéreuse, qui à part la visite des ateliers de tissage, ne mérite pas une halte plus prolongée. Sur les environs de midi, nos deux anciens s’arrêtent à un point de vue au-dessus de la palmeraie du village de ALLOGUM. La vue est magnifique, il est simplement dommage que la brume, comme souvent, empêche de faire de belles photos des montagnes qui se dessinent dans le lointain. Il n’y a pratiquement pas de circulation et ils déjeunent tranquillement avant que quatre gamins ne viennent jusqu’au camping-car qu’ils ont du apercevoir depuis leur village. Ils tiennent à la main des objets multicolores confectionnés avec de l’osier et de la laine. Il s’agit de corbeilles à fruits et de bonbonnières en forme de bouteilles. Chacun des quatre enfants, deux garçons et deux filles, veulent vendre leurs objets. Ces objets ne sont pas vilains mais à force d’être tripotés ils sont salis par les mains. La couleur blanche vire au gris. Pour leur faire plaisir et pour les récompenser du mal qu’ils se sont donner d’avoir grimpé jusqu’au là, nos deux touristes leur achètent une petite bonbonnière. Le prix est tellement dérisoire qu’ils ne discutent même. Ils parlent un bon moment avec ces enfants qui toutefois ne veulent pas se laisser photographier. Alors qu’ils vont reprendre la route, nos deux anciens voient d’autres gamins arriver au véhicule avec des objets à vendre. Puis ils aperçoivent d’autres enfants grimpant la route vers le camping car et d’autre encore sortir du village en courant. Ils ne sont pas insistants ni agressifs. Après FOUM-ZGUID la route s’élargit, le revêtement est en très bon état et la circulation presque nulle. Les paysages sont toujours aussi désertiques mais à présent le sable commence à se mêler aux pierres. A TISSINT ils se garent devant la caserne militaire et à pied descendent vers la cascade « Atiq » alimentée par une eau saumâtre. La visite commence par la cascade, le système d’irrigation des jardins et de la palmeraie et les ruelles couvertes du village. Ils discutent avec un couturier qui s’échine sur une machine à coudre à pédale SINGER dans un réduit minuscule. Ils visitent la maison où a fait halte Charles de Foucault pendant sa reconnaissance du Maroc. Ils observent un artisan qui fabrique des bagues à même le sol dans un cagibi avec des outils d’un autre âge. Comme l’après-midi est bien avancée nos aventuriers s’installent sur la place après s’être présentés à la Gendarmerie locale. A SUIVRE | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 11:35 | |
| SUITE DU RECIT Jeudi 8 novembre 2007 : A la sortie de TISSINT ils remarquent un village perché sur un piton rocheux entre deux canyons creusés par deux oueds qui se rejoignent. Ils garent le camping-car et s’approchent de la falaise. Là sous leurs pieds, ils découvrent une palmeraie magnifique. Le village (Douard Taïmzour) est desservi par une piste qui traverse un des oueds par un gué. Ce coin paraît si calme et reposant que nos deux promeneurs décident de s'y attarder. A pied ils descendent par la piste qui mène au gué du premier oued. Ils rencontrent des jeunes gens qui se rendent au collège et des femmes qui partent vers le village voisin. Ils tournent le dos au village, traversent le gué du deuxième oued et s’aventurent sur une piste sablonneuse qui serpente entre une falaise et la palmeraie. Des gens s’affairent, certains à cultiver des parcelles de terre, d’autres à ramasser des dattes, c’est à chaque fois un petit mot par ci ou un bonjour par là. A flanc de falaise ils aperçoivent des cavités creusées par la main de l’homme. Papy décide d’aller explorer ces troglodytes abandonnés depuis longtemps. Après avoir servis d'habitat ils ont servi à stocker les récoltes loin du village pour les mettre à l’abri des pillards. Pendant que mamie l’attend sur le chemin elle est abordée par deux jeunes femmes qui ramassent de l’herbe pour la nourriture du bétail. Mamie ne parle pas arabe et les jeunes femmes ne parlent pas français mais elles arrivent à échanger quelques mots. Lorsque papy les rejoint il leur demande s’il peut faire une photo d’elles avec mamie. La plus âgée refuse mais la plus jeune accepte. Elles doivent être sœurs. L’aînée ne veut pas se laisser photographier car mariée et mère de trois enfants. Mamie prend l’adresse de sa nouvelle copine et promet que de retour en France elle lui fera parvenir la photo. Puis c’est le retour en longeant l’oued. Ils rencontrent des femmes qui lavent leur linge dans le ruisseau et le font sécher sur des arbustes. D’autres femmes transportent de lourds ballots d’herbes pour le bétail ou de branchages pour le feu. Pour se rendre au village ils empruntent une piste qui serpente dans la falaise. Devant chaque maison du village un tas de fumier d’âne et d’ovin attend d’être enlevé pour être répandu dans les cultures. Les animaux sont parqués dans de petits enclos fait de bric et de broc à côtés des habitations. C’est le retour au campin-car après plus de trois heures de ballade dans ce lieu enchanteur. La route qui les mène vers le sud est large, en bon état et présente de grandes lignes droites. TATA est appelée la ville rose. Dès qu’on y entre on comprend pourquoi. Les maisons sont peintes de cette couleur. Ce qui est marrant c’est que les maisons qui bordent l’avenue ne sont peintes que sur la face donnant sur l’avenue, les autres faces sont de parpaings nus. Au camping nos anciens rencontrent des tarnais avec qui ils lient conversation. Ce soir ils prendront l’apéritif ensemble. En fin d’après-midi ils vont en ville faire un tour pour s’approvisionner. Papy en profite pour entrer chez un coiffeur qui n’a pas de client. Il se fait couper les cheveux pour 15 dirhams. Du coup mamie se décide elle aussi mais doit se rendre chez un autre coiffeur car celui-ci ne coiffe pas les femmes. Contente de sa coupe elle réglera 30 dirhams. Quand on voit ces tarifs on comprend bien qu’en France on se fait voler. Vendredi 9 novembre 2007 : Ce matin nos anciens se rendent aux grottes de Messalit à sept kilomètres au Nord de TATA. Elles se trouvent dans un canyon où autrefois coulait un oued. Celui-ci a changé son cours est maintenant coule dans un autre canyon qu’il a creusé quelques centaines de mètres plus loin. Nos deux découvreurs parcourent ces grottes et les environs pendant trois heures puis retournent en ville. Ils se promènent dans les rues de TATA qui sont larges, tirées au cordeau à angle droit et bordées d’arcades des deux côtés. C’est bien agréable pour marcher à l’ombre. C’est une ancienne ville de garnison qui date de l’époque du protectorat français. Sous les arcades s’ouvrent de nombreuses boutiques de fruits et légumes, viande, bazar, bijouterie, droguerie, téléphonie, internet. Mamie achète des légumes (courgettes, aubergines, poivrons, carottes, oignons). Le marchand met tout dans le même panier pour la pesée. Il ne faut pas s’inquiéter, si les diverses sortes de légumes sont à des prix différents, il applique un prix moyen. Pour 3,2 kilos elle paiera 12 dirhams soit 0,34 euro le kilo. Puis c’est le passage chez le boucher, comme il a du dromadaire (ici on dit chameau) elle en prend un kilo pour faire un tajine (65 dirhams moins de 6 euros). En début d’après-midi, papy met en fuite un jeune-homme qui saute le mur d’enceinte du camping. Pour quoi faire ? Si ce n’est pour voler on se demande pourquoi et surtout pourquoi il prend la fuite. Samedi 10novembre 2007 : Nos anciens quittent le camping de TATA après avoir dit au revoir au couple de camping-cariste Tarnais. Ils échangent adresses et téléphones pour rester en contact. La route qui les amène encore plus au sud est en bon état mais étroite. Heureusement que la circulation en sens inverse n’est pas importante car il faut rouler sur l’accotement pour se croiser et les pneumatiques n’aiment pas trop cela. Quelques kilomètres avant AKKA nos baroudeurs quittent cet axe pour se rendre dans un petit village du nom de OUM EL ALEK où paraît-il se trouvent des gravures rupestres. A peine sont-ils arrivés sur la place de ce petit village qu'un autochtone les interpelle. Prénommé MAATLAFARJID d’origine Malienne et s’exprimant bien en français il servira de guide et prend place dans le CC. Papy engage le CC sur la piste qui n’est pas mauvaise mais par contre très poussiéreuse. Elle mène en Algérie et était utilisée par le Front Polisario. Après trois kilomètres les aventuriers arrivent à une barre rocheuse de faible hauteur qu’ils parcourent à pied. Ils découvrent, gravés sur des roches, des antilopes, des rhinocéros, des éléphants et quelques autres animaux non définissables. C’est stupéfiant de penser que ces roches ont été gravées 3000 à 4000 ans avant Jésus-Christ et ont pu arriver jusqu’à nous. Par contre on peut remarquer qu’elles se dégradent à cause de l’érosion et de l’éclatement de la roche. Paraît-il que certains sites ont été pillés. Aujourd’hui par exemple il aurait été aisé de prendre plusieurs gravures qui se trouvent sur des roches de seulement quelques dizaines de kilos. Après cette visite intéressante, nos deux anciens déposent leur guide au village. Celui-ci leur donne son nom et son n° de téléphone au cas où ils reviendraient et voudraient visiter d’autres sites qu’il connaît dans la région. La route est encore longue jusqu’à ID AISSA où ils arrivent en milieu d’après-midi et s’installent au camping. Le site est magnifique et la journée de demain s’annonce chargée car il y a pas mal de choses à découvrir. Dimanche 11 novembre 2007 : L’oasis d’ID AISSA également appelée AMTOUDI sur les cartes est connue pour son ancien grenier communautaire fortifié (Agadir) qui servait également de refuge à la population en cas d’attaque des pillards. Il a été utilisé jusque dans les années 1950. Ce matin, pas de trêve pour nos baroudeurs. Dès 7h45 ils partent à l’assaut du sentier qui monte en lacets à flanc de colline pour accéder à l’agadir. Ce dernier est impressionnant, il ressemble à un navire de pierre qui se serait échoué sur un grand promontoire. Il surplombe le village de plus de trois cent mètres. Les murs sont faits de pierres sèches. Un vrai petit château-fort inexpugnable. Après 45 minutes d’efforts nos anciens arrivent au sommet. En regardant le chemin en dessous d’eux, ils voient un bougre qui gravit la pente à vive allure. Il s’agit du gardien. Il ne travaille pas aujourd’hui mais avisé on ne sait par qui que des promeneurs montent vers son Agadir il arrive pour faire la visite. Il s’affaire sur une antique serrure qui s’ouvre avec une clé de bois. La visite est instructive. Chaque famille du village possédait un grenier où elle entreposait blé, orge, dattes etc. Les greniers sortent de petits réduits bâtis en pierres sèches s’ouvrent sur des ruelles en pente qui recueillent l’eau de pluie et la dirigent vers des bacs de décantation puis vers des citernes où il ne reste qu’à la puiser. Après avoir profité une dernière fois de la vue depuis ce point haut, nos deux promeneurs descendent vers le village par un autre sentier. Ils sont accueillis par des enfants qui bien sur leur réclament bonbon, stylo ou dirham mais sans toutefois être trop insistants. Dès la sortie du village ils s’engagent dans des gorges majestueuses. Des palmiers de part et d’autre de l’oued font de l’ombre à des parcelles de terre où sont cultivés des arbres fruitiers, des céréales et des cultures maraîchères. Après une heure de progression dans ce jardin d’Eden ils commencent à rencontrer des gueltas (marmites creusées dans la roche et remplies d’une eau turquoise) où il est possible de se baigner. Puis ils doivent progresser dans un amoncellement de rochers pour enfin accéder à la source. Elle sort sous un bouquet de palmiers magnifiques et s’écoule entre une haie de lauriers roses de plus de deux mètres de haut. Nos deux touristes regagnent le village à 13H30. Le reste de l’après-midi devrait se passer à se reposer mais papy, vous le connaissez, ne tenant pas en place, décide d’aller explorer deux sites de gravures rupestres qui lui ont été indiqués. Le voilà donc parti à l’aventure avec sa bouteille d’eau et son appareil photo. Il marche trois kilomètres pour aller sur le premier site, une colline qui de loin ressemble à un ksar. Il découvre quelques animaux gravés dans la roche avec la technique du piquetage. Ils sont plus grossiers que ceux de la veille. Il reconnaît des bovins et des antilopes. Ensuite il traverse l’oued puis une étendue désertique sur deux kilomètres pour rejoindre une autre colline au pied de laquelle du côté à l’ombre (ubac) il trouve d’autres gravures d’animaux notamment deux éléphants, d’autres antilopes et bovins et ce qui semblent être des loups. Après avoir pris quelques photos il rejoint mamie qui commençait à s’inquiéter, il est vrai qu’il venait de partir pendant deux heures. Déjà un mois de passé. Il est temps de faire un premier bilan : 4250 kms parcourus, 23 campements, 7 jours sans rouler, un pays magnifique avec des paysages à grand spectacle, des rencontres intéressantes, quelques galères. Lundi 12 novembre 2007 : Ce matin dès la sortie du camping ils remarquent sur le bord de la route un homme une femme et un enfant qui leur font signe. Ils s’arrêtent et acceptent de les transporter jusqu’à BOIZAKARNE. Ces personnes vont dans cette ville distante de 70 kms pour que la fillette y passe une radio pour des problèmes de douleurs au ventre. Lorsqu’ils les déposent ces gens n’arrêtent pas de les remercier. La femme carressant même mamie pour lui montrer sa reconnaissance. Nos deux bourlingueurs poursuivent leur route. Le temps est couvert, ils n’aperçoivent le soleil que vers 13 heures mais après GUELMIN le vent soulève des nuages de sable qui masquent le soleil. Ils arrivent à EL OUATIA (TAN TAN Plage) terme de leur voyage de la journée et s’installent sur un parking communal gardé, face à la plage. Quelques familles goûtent aux joies de la plage et des jeunes surfeurs s’attaquent aux vagues. De nombreux détritus jonchent le sable et à quelques centaines de mètres de la station balnéaire est implanté un bidonville. Des chèvres broutent dans les ordures qui jouxtent ces habitations misérables. Nos deux vacanciers se promènent dans cette ville puis sur la plage jusqu’au port qui est le premier port sardinier du pays. Un policier à l’entrée leur dit qu’il n’y a que des anchois et des sardines à vendre que pour des gros poissons il faut revenir le matin à huit heures. Un autre camping-car s’installe sur le parking à côté d’eux, ils ne seront pas seuls cette nuit. Mardi 13 novembre 2007 : Ce matin nos anciens se rendent au port sardinier de EL OUATIA. Après le contrôle de police à l’entrée ils suivent le mouvement des gens à pied qui, sachet en plastique à la main, se dirigent vers des bâtiments. Ils se retrouvent sur un quai où des individus attendent les clients avec leurs caisses de poissons à leurs pieds. On ne sait s’il s’agit de pêcheurs ou de revendeurs ? On leur propose des pageots qu’ils négocient 70 DM les deux belles pièces. Ils savent que c’est plus cher que le prix proposé aux Marocains mais comme c’est nettement moins cher qu’en France, ils font affaire. Le vendeur satisfait de sa vente leur donne un petit pageot en supplément. Bien sur ici pas de balance, le poids est estimé au pif. Puis, c’est l’achat d’anchois négocié à 45DM pour soit disant 3kgs soupesé à bout de bras. De retour au camping-car nos acheteurs pèsent leurs achats. Il y a 1,4 kg de pageot ce qui fait le kg à 42DM (3,80 euros) et 4 kgs d’anchois (qui seront mis au sel) ce qui fait le kg à 11,5DM (1 euro). Ils parcourent 60 kms d’une belle route rectiligne mais ils restent vigilants, les camions qui l’empruntent roulent comme des kamikazes. En cours de route ils s’arrêtent pour discuter avec des pêcheurs locaux qui du haut des falaises jettent leurs lignes 50 mètres plus bas. Leur attirail est rudimentaire mais diablement efficace. Pas de canne à pêche, juste une ligne de gros fils à laquelle ils fixent un trident avec une sardine. Un gros caillou fait office de plomb ; Ils font tournoyer ce caillou en l’air tel Thierry LAFRONDE et jètent leur ligne dans le vide. Ils arrivent à prendre des courbines de plus d’un mètre de long. Pour fatiguer la bête avant de la remonter, ils courent le long de la falaise en faisant des va et vient. Il paraît que de temps en temps un pêcheur tombe dans le vide. Bien entendu la chute est mortelle. En début d’après-midi c’est l’arrivée à l’Oued MA FATMA. Ils Stationnent sur un terre-plein désertique à l’embouchure de l’oued, en surplomb de ce dernier, à l’abri du vent. Cet endroit jusqu’ici gratuit est à présent payant (10DM) . C’est le rendez-vous des camping-caristes venus pour pêcher des falaises. Certains y restent trois mois, rentre en France pour les fêtes de fin d’année et y reviennent trois mois. Sur place il y a possibilité d’avoir de l’eau mais pour les courses il faut aller à EL OUATIA (60kms). Les déchets ménagers, les eaux grises et le contenu des cassettes WC sont jetés dans un trou en pleine nature. Pauvre nature, vive le camping sauvage ! Après-midi ils se baladent sur les falaises avant de prendre un peu de repos. A l’apéro ce soir ils invitent leurs voisins de parking. C’est un couple de 70 ans habitant dans l’Ain. Papy doit aller pêcher demain avec l’homme qui lui prêtera une canne.A SUIVRE
Dernière édition par RAYMOND le Lun 6 Juil 2009 - 11:54, édité 2 fois | |
| | | Lilibleue MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 26/11/2008 Messages : 445 Ville/Région : Avignon - Provence
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 12:02 | |
| je lis avec beaucoup d'attention ton fabuleux voyage. tu as une belle écriture, on vit tes aventures, tu es passionnant. je suis par contre un peu étonnée par ton évocation des prix. par exemple tu parles de 30 dirahms la coupe de cheveux de madame, et quand on sait que un smig marocain actuel est de 2060 dirhams par mois, soit 184.15 €, et que le smig français est de 1037,53 €, sauf erreur, soit un peu plus de 5.7 fois la valeur, on arrive au prix de la coupe de cheveux à 2.68 € (30 dirhams convertis en euros) que multiplie la valeur en pouvoir d'achat soit 5.7 fois ça donne 15.28 € la coupe femme, c'est vrai que c'est moins cher qu'en France, mais ils n'ont peut être pas les mêmes charges qu'ici, demandez à un patron le coût des charges patronales et vous ne penserez plus qu'en France un coiffeur est un voleur. c'était juste mon témoignage. (je ne suis pas coiffeur). surtout ne t'offusque pas, je ne suis pas un lecteur-voyeur, je suis une forumeuse qui fait vivre le forum par mes posts, comme ton post et tous ceux des membres. continue à nous faire rêver. gros bisous. | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 12:53 | |
| Bonjour Lilibleue Tes calculs sont exacts et c'est vrai qu'au Maroc il n'y a pas les mêmes charges qu'en France. Je ne m'offusque nullement de tes propos sinon je ne viendrais pas sur un forum où les échanges doivent être libres mais sincères. Je voudrai juste préciser qu'au départ mon récit n'était destiné qu'aux membres de ma famille et aux amis. Je l'ai pas mal expurgé pour le mettre sur le forum car premièrement il était trop long ensuite il abordait des sujets trop personnels et pour finir j'ai un humour que certains n'auraient peut-être pas compris. Pour le prix du gaz aussi je disais qu'en France on se faisait voler mais à la relecture j'ai enlevé cette phrase. Celle concernant le coiffeur m'a échappée et je m'en excuse auprès des coiffeurs que j'aurai pu froisser mais en employant le verbe voler je visai plutôt "l'état-voleur" (comme je l'avais fait pour le gaz) en raison de toutes les charges et taxes qui pèsent sur nous en France . Il est vrai que ma phrase était maladroite et j'espère que mes explications seront convaincantes. Merci de continuer de me lire. Sans rancune aucune. | |
| | | Lilibleue MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 26/11/2008 Messages : 445 Ville/Région : Avignon - Provence
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 12:58 | |
| oui, oui, continue, Raymond, fais-nous encore rêver. et merci pour cela. | |
| | | Minervois Camping-cariste
Inscrit le : 03/12/2005 Messages : 1374 Ville/Région : Pépieux, Aude (montagne noire)
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 13:04 | |
| Merci Lilibleue, et bonne année à toi aussi. C'est vrai qu'il est très agréable de lire ces récits qui me remémorent les endroits où je suis allé, les personnes que j'ai rencontrées... Chacun y imprime sa sensibilité ses expériences et son vécu personnel. C'est un régal. :112b: Cordialement. Richard | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 13:40 | |
| SUITE DU RECIT Mercredi 14 novembre 2007 : Nos anciens ont décidé de rester à l’Oued MA FATMA deux ou trois jours. Ce matin papy se rend à la pêche avec son nouveau copain. Depuis les falaises ils jètent les lignes dans l’eau 25 mètres plus bas. Dès le premier essai papy prend un loup moucheté. Il en rate un second et son nouveau copain ne prend rien. Les autres pêcheurs ne sont guère plus chanceux. Pendant ce temps mamie profite de la marée basse pour ramasser des moules et des bulots au bas des falaises où elle est descendue par un chemin de chèvre. L’après-midi nos deux vacanciers se reposent. Il faut dire que depuis leur arrivée au Maroc leurs journées ont été plutôt chargées. En fin d’après-midi ils vont se promener sur les falaises. Jeudi 15 novembre 2007 : Papy passe la matinée à pêcher avec son voisin tandis que mamie avec la voisine descend le long des falaises ramasser des moules et des bulots. Papy attrape une courbine et son copain un beau loup. A midi les voisins sont invités à prendre l’apéritif. Après-midi repos avant de repartir à la pêche sur le coup de 16h30. Seul le voisin attrape une chevrette (sorte de daurade). Vendredi 16 novembre 2007 : Ce matin papy et mamie descendent en bas des falaises ramasser des moules et des bulots. La marée est très petite et ne découvre que peu de roches. Ils trouvent tout de même une quinzaine de bulots et peuvent ramasser quelques moules qu’ils se régaleront de manger comme hier, à la crème. Avant midi papy rejoint son voisin sur les falaises. Ils prennent un beau loup et une chevrette tout comme la veille. C’est papy qui garde les poissons pour le repas du soir. En début d’après-midi nos anciens font leurs adieux à leurs voisins qui promettent de passer les voir à LEDIGNAN. Pour la première fois depuis qu’ils sont au Maroc nos infatigables voyageurs circulent avec le soleil dans le dos. C’est la preuve qu’ils remontent vers le nord et le signe qu’ils vont vers le terme de leur voyage. Après 220 kms de route ils rejoignent le camping tout neuf de GUELMIN (prononcez GOULEMINE). Ils seront à pied d’œuvre pour visiter demain matin le marché aux chameaux. Samedi 17 novembre 2007 : Les avenues de GUELMIN sont déjà animées. Elles sont larges et malgré de beaux trottoirs des piétons marchent sur la chaussée sur laquelle circulent des charrettes tirées par des ânes. Les taxis pressés de terminer leur course pour pouvoir prendre d’autres clients en charge klaxonnent et doublent n’importe où et n’importe comment. Un cyclomotoriste transporte une chèvre vivante assise sur le cadre de son engin entre ses jambes. Un autre transporte son enfant assis entre lui et le guidon, sa femme qui porte un bébé sur le dos est assise derrière lui. Le souk hebdomadaire se trouve à la sortie de la ville, il est immense. La partie la, plus importante est occupée par les fruits et légumes. Ils sont très frais et de belle qualité. En bordure se tiennent le souk aux grains, le souk à la viande, le souk aux volailles, le souk aux épices et le souk aux vêtements et articles ménagers. Le souk aux bestiaux se tient un peu à l’écart. Il y a surtout des ovins, quelques bovins et quelques dromadaires. Il paraît qu’au fil des années ce souk aux chameaux (ici ils ne disent pas dromadaires) à perdu de son importance. Mamie fait ses provisions pour quelques jours. Des mandarines à 4DM le kg, des grenades à 6DM le kg, divers légumes à 4DM le kg et des épices. Elle fait aussi un petit passage au souk à la viande où elle prend de viande de dromadaire pour le tajine (60DM/kg). A l’étalage sont exposées les têtes et les pattes des animaux. Le route qui mène à SIDI IFNI est belle et traverse des paysages plantés d’arganiers, de cactus et de figuiers de barbarie. Ils s’installent au camping situé en bord de plage juste en dessous de la ville. Quelques CC sont déjà sur place. La conversation s’engage avec les uns et les autres. Tous semblent ravis de leur séjour dans cette ancienne enclave espagnole qui n’a été rattachée au Maroc qu’en 1969. Nos anciens commencent à découvrir la ville au cours d’une promenade en fin d’après-midi. Ils s’attardent au marché aux poissons qui se tient tous les jours à partir de 16 heures dans une halle. C’est vrai que la ville garde un certain charme de l’époque espagnole. Beaucoup de maisons ou de bâtiments sont peints en blanc et en bleu. Dimanche 18 novembre : Aujourd’hui c’est le souk hebdomadaire à SIDI IFNI, mamie trouve enfin des salades acceptables. Mamie profite de cette étape à SIDI IFNI pour faire la lessive. Les hommes se retrouvent au lavoir pour papoter, ils sont de corvée de vaisselle. Papy se plie à cette coutume mais il reproche à ses congénères de donner de mauvaises habitudes aux femmes. Après-midi nos deux promeneurs longent la plage. Des jeunes profitent de la marée basse pour attraper des poulpes et des femmes ramassent de petites moules sur les rochers. Des familles entières sont venues pique-niquer sur le sable. Ensuite ils profitent du temps clément pour aller flâner dans les rues de la ville. La promenade est agréable. Lundi 19 novembre 2007 : La journée est consacrée à la réparation du pare-chocs arrière du camping-car. Nos deux anciens ont pris rendez-vous avec un carrossier qui doit le leur remettre en état. A neuf heures, comme convenu, ils se présentent au garage. Le pare-chocs est déposé. Tout d’abord des plaques métalliques de faible épaisseur sont découpées aux dimensions des morceaux de pare-chocs cassés. Elles sont entaillées sur tout leur pourtour et les crans ainsi formés sont écartés pour faire comme de grosses dents de scies. Le patron du garage est aidé par deux jeunes. Il prend une pièce de métal qui a été préparée, y soude un bout de fil de fer qui lui servira à la tenir. Avec un chalumeau il chauffe cette pièce à blanc. Ses aides tiennent les morceaux du pare-chocs bien assemblés l’un contre l’autre. La pièce de métal est posée à l’intérieur du pare-chocs, sur la jointure formée par deux morceaux. Elle s’incruste dans le plastique et avant que celui-ci ne prenne feu un des deux jeunes à l’aide d’une éponge imbibée d’eau refroidie la pièce de métal. Cette opération est répétée autant de fois que nécessaire, plaque par plaque. Il faudra quatorze plaques pour que le pare-chocs ne soit plus que d’un seul tenant. Il est ensuite mastiqué et poncé. Le pare-chocs remonté, la carrosserie autour est protégée par de vieux journaux et le carrossier projette la peinture au pistolet avant d’appliquer trois couches de laque. Papy communique en français et le carrossier en arabe mâtiné d’espagnol. Ils arrivent à se comprendre. Nos deux accidentés ont été invités, le matin à partager le thé le pain trempé dans l’huile d’olive, en cours de journée plusieurs fois à la cérémonie du thé et en fin d’après midi encore le thé avec du pain trempé dans des œufs brouillés à la tomate et aux olives. Ces moments de partage ont été très appréciés, et par les invités, et par leurs hôtes. Cette journée n’a peut-être pas permis à nos anciens de visiter la ville ou les environs mais elle a été riche par le contact avec des gens qui avec trois fois rien arrivent à réaliser des choses ingénieuses et vous font partager leur quotidien avec simplicité. Mardi 20 novembre 2007 : Nos deux anciens prennent la route du nord. A 10 kms de TIZNIT ils descendent dans une crique où la mer a creusé des arches dans la falaise. A cet endroit des parapentistes s’élancent des falaises et viennent se poser sur la plage. A AGLOU PLAGE ils s’arrêtent pour une petite balade sur la plage et prennent un verre à la terrasse d’un bar en bord de mer. En fin d’après-midi ils arrivent à TIZNIT et s’installent au camping International. C’est le plus grand camping qu’ils ont rencontré jusqu’à présent. Sur les deux cent places possibles plus de cinquante sont occupées. Il paraît qu’à certaines périodes il affiche complet. Des camping-cars attendent sur le trottoir que des places veuillent bien se libérer. TIZNIT n’est pas une cité ancienne mais sa médina est réputée. Elle est protégée par une vaste enceinte de couleur ocre de plus de 5 kms de périmètre. Mercredi 21 novembre 2007 : Nos deux anciens se rendent au souk hebdomadaire qui se tient ce matin sur la route de TAFRAOUTE. Quinze minutes de marche à pied leur suffisent pour y arriver. Ce marché assez important est très animé. On y trouve surtout des fruits et légumes d’une très belle qualité mais aussi des épices, du miel, de l’huile d’olive, des fruits secs, un peu de quincaillerie, quelques plantes et arbustes et de la viande. Dans un secteur des particuliers vendent des effets vestimentaires usagers. Quelques petites cantines proposent des plats cuisinés que les gens mangent assis sur des tapis posés sur le sol dans les arrières boutiques. Mamie en profite pour faire la provision de légumes. Comme toujours, tout est pesé ensemble et un prix moyen de 4DM/kg est appliqué. Chargés comme des mulets nos deux acheteurs ne se voient pas retourner au camping à pied aussi prenne-t-ils un taxi qu’ils partagent avec un vieux en djellaba, prix de la course 5DM par personne. Jeudi 22 novembre 2007 : Ce matin ils font le tour des remparts de la ville, cinq kilomètres de marche à pied au cours de laquelle ils rencontrent des jeunes-gens et des enfants. A aucun moment ils ne sont sollicités pour un stylo, un bonbon ou un dirham ni abordés par de faux guides. Ici les autorités ont su mettre fin à ces pratiques. Ils filent ensuite jusqu’au souk hebdomadaire qu’ils ont déjà visité la veille. Il a lieu deux jours de suite. Des jeunes garçons tirent des carrioles et proposent aux gens de transporter leurs achats en échange d’une pièce de monnaie. Pour circuler dans les allées bondées et faire dégager les badauds ils crient « balak – balak ». Lorsqu’on entend ce cri il vaut mieux se serrer sur le côté si on ne veut pas être bousculé. Ils consacrent le début d’après-midi au repos puis vont se promener dans les souks couverts de la ville. Il y en a plusieurs en et hors enceintes des remparts. Au souk aux poissons ils achètent quatre soles (50DM/kg) qu’ils mangeront ce soir. Vendredi 23 novembre 2007 : Nos deux voyageurs quittent le camping de bonne heure pour se diriger vers l’est et la région de TAFRAOUTE . Au début la route est large et bien asphaltée mais rapidement elle s’élève dans la montagne pour franchir le col du Kardous. La descente sur l’autre versant est un calvaire. Si les paysages traversés sont magnifiques, la route elle est étroite, sinueuse, pleine de trous et de bosses. Une vraie route « orangina ». C’est mamie qui conduit. Elle doit serrer le camping-car sur le bas-côté chaque fois qu’elle croise un véhicule venant en sens inverse. Elle a eut une bonne idée d’acheter il y à quelques jours une machine à laver marocaine. Il faut expliquer ce que c’est et comment elle fonctionne : c’est un bidon en plastique de dix litres avec un couvercle qui se visse. Dedans on met le linge sale avec la lessive et l’eau chaude, on ferme le couvercle et, il n’y a plus qu’à emprunter une route « orangina » pour qu’à l’arrivée le linge, brassé par les cahots de la route, soit propre. Il n’y a plus qu’à le rincer. Avant d’arriver à TAFRAOUTE nos baroudeurs prennent la direction des gorges d’AIT MANSOUR par une route tortueuse mais offrant des perspectives impressionnantes et magnifiques. Elle sillonne un paysage aride dans un chaos de rochers de granit rose puis peu à peu s’enfonce dans les gorges découvrant une oasis de montagne luxuriante. Ils déjeunent sur le parking surveillé de la palmeraie puis s’en vont à pied à la découverte des gorges entre lesquelles des villages isolés sont desservis par une piste cahoteuse. La température s’est nettement refroidie et le vent souffle fort aussi à l’approche du troisième village nos promeneurs rebroussent chemin et rejoignent le parking. Ils ont effectué une randonnée à marche soutenue pendant deux heures et demie au cours de laquelle ils ont rencontré des paysans ramassant des dattes et vu des écureuils s’enfuir entre les cactus parmi les rochers. Après une heure de route ils rejoignent TAFRAOUTE, la capitale de la babouche berbère (arrondie, elle tient au talon grâce à sa languette, ne pas confondre avec la babouche arabe qui est pointue). Les babouches fabriquées localement sont portées par toute la population, elles sont appelées B.T.T. (babouches tout terrain). Ce village à 1200 mètres d’altitude se trouve au cœur d’un site exceptionnel. Il est entouré de montagnes de rochers de granit rose aux formes les plus surprenantes qui s’empilent les uns sur les autres. Leur couleur varie du rose au rouge-brun suivant la luminosité. Ces rochers sculptés par l’érosion portent des noms évocateurs tels que « le doigt de Napoléon » « la gazelle » « la tête de lion » etc. Samedi 24 novembre 2007 : Il a plut toute la nuit par intermittence. La population va être contente car la pluie est une bénédiction du ciel surtout qu’il n’a pas plut depuis longtemps. Sous une pluie fine et intermittente nos deux anciens font le tour du village. Ils se ravitaillent en pain et en profitent pour faire l’achat de quelques babouches. Puis c’est le départ vers AGADIR par une route de montagne étroite et sinueuse. Il est dommage que le temps soit couvert car ils rencontrent des points de vue qui permettent la découverte de paysages superbes. De nombreux arganiers poussent dans cette région. Ils donnent la noix d’argan dont est extrait l’huile qui sert aussi bien en cosmétique qu’en cuisine. Nos deux anciens s’arrêtent en bord de route à la sortie d’un village, ils viennent d’apercevoir des chèvres quillées tout en haut de plusieurs arganiers. Papy s’approche de la bergère pour demander l’autorisation de prendre ses bêtes en photos. Elle accède à la demande de papy qui prend plusieurs clichés insolites. Plusieurs caprins dérangés dans leur dégustation de feuilles d’arganier sautent du haut des arbres et retombent plusieurs mètres plus bas en frappant le sol de leurs sabots. Impressionnant ! A l’approche d’AGADIR le temps s’éclaircit mais la température reste fraîche, la circulation devient plus dense et il faut rester vigilant surtout lorsque l’on cherche sa route. Papy aperçoit sur le trottoir un jeune garçon d’environ sept ans qui en voyant le camping-car ramasse un caillou. Aussitôt papy le désigne de la main et lui fait signe non du doigt, le garçonnet surpris fait signe non de la tête et lâche son caillou le long de sa jambe. Ouf ! Ils viennent d’échapper à un nouveau caillassage. Ils trouvent sans difficulté le camping international et s’y installent. De nombreux camping-cars sont là pour un long séjour. Ils sont entourés de clôtures, possèdent une cuisine annexe en toile et même leur propre alimentation en eau avec évier sur pied. Ce genre de vacances, trop longtemps au même endroit, entassés les uns sur les autres, ne sied guère à nos deux remuants retraités. Avant le repas du soir ils vont se promener sur le bord de mer qui est aménagé en promenade bordée de palmiers (une mini-croisette). Des boutiques de souvenirs, d’habits, de cosmétiques, de contrefaçons et des restaurants s’alignent les uns à côté des autres, face à la plage. Pour la première fois nos deux promeneurs voient des marocaines attablées aux terrasses des cafés ou des restaurants. Nombre d’entre elles sont vêtues à l’Européenne. A SUIVRE | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 13:44 | |
| SUITE DU RECIT Dimanche 25 novembre 2007 : Nos deux anciens se rendent au souk hebdomadaire. Il se tient dans de grands hangars et il est immense. On y trouve des fruits, des légumes, de la viande, du poisson, des fruits secs, des gâteaux, du miel, de l’huile, des vêtements, du cuir, de la quincaillerie, des bijoux, des épices, des boutiques de téléphonie, de la brocante, des couturiers, des matelassiers etc. Après-midi nos deux anciens montent à pied à l’ancienne Kasbah d’AGADIR. Elle domine la ville nouvelle et le port de pêche. Construite au 16ème siècle pour résister aux attaques des portugais il n’en reste presque plus rien. Elle a été très éprouvée par le tremblement de terre de 1960. Seuls les remparts ont été relevés et tout le reste aplani en ensevelissant des milliers de cadavres sous les décombres. De nombreux français restés après l’indépendance qui figuraient parmi les victimes reposent aux côtés des Mulsumans. Ils continuent tranquillement leur promenade, traversent la marina et continuent sur la croisette avant de rentrer au camping. Lundi 26 novembre 2007 : Nos deux promeneurs quittent AGADIR au milieu d'une circulation dense. Il faut sans cesse être aux aguets, entre les piétons qui marchent sur la chaussée et traversent en tous sens, les voitures qui te doublent n'importe où et qui te démarrent devant le nez. C'est fatigant. Au début le trajet se fait au ralenti, il faut sans cesse traverser des villages puis, c'est une route plus large avec de longues lignes droites qui s'ouvre devant eux. Ils peuvent rouler à 80km/h. Sur le bord de la route ils aperçoivent un troupeau de chèvres dont plusieurs sont montées dans un arganier dont elles ont mangé presque toutes les feuilles. Ils s'arrêtent pour faire des photos. Le berger, un jeune garçon de 13 ans, attrape un chevreau et le met dans les bras de mamie pour la photo. Il propose de photographier nos anciens avec les chèvres. Il est malin, il réclame des dirhams mais papy refuse. En échange, il aura des habits de Théo pour son petit frère. Il remercie et salue nos anciens avant qu'ils ne reprennent la route. Ils arrivent à TAROUDANT, ancienne cité impériale, appelée "la petite MARRAKECH". Cette ville est entourée des remparts de couleur ocre longs de sep kilomètres. Elle possède plusieurs souks que nos anciens tentent de visiter mais, sans cesse hélés, par les commerçants et les faux guides, ils abrégent leur incursion dans le méandre des ruelles où les échoppes s'alignent les unes à côté des autres. Ils se contentent d'une ballade le long des remparts et dans la ville. Certains quartiers sont sales et des ordures jonchent le sol juste devant les maisons. Les ruelles sont bordées de nombreux commerces et d'ateliers. On y trouve des ferronniers, des menuisiers, de la mécanique auto ou vélo et même un moulin à grains mécanique. Dans ce dernier les familles y amènent leurs grains et viennent rechercher la farine. Elles font le pain elles-mêmes et l'amènent au four du boulanger pour la cuisson en échange de quelques pièces d’argent. Il n'est pas rare de voir des femmes ou des enfants avec des plateaux sur la tête sur lesquels reposent pains ou gâteaux. Ce soir nos deux bourlingueurs ont réservé pour une pastilla de pigeon au restaurant "NADA" situé sur la rue principale de la médina. Pour s'y rendre ils traversent la kasbah par des ruelles sombres mais c'est à seulement dix minutes de marche. L'établissement est propre et le service rapide. Le plat commandé leur est servi avec un thé à la menthe. Il est exceptionnel tant pour la vue que pour les papilles. Il s'agit d'un grand gâteau de pâte filo aux amendes, fourré de hachis de pigeon et de morceaux de pigeon avec les os, et saupoudré de sucre et de cannelle. Le plat servi pourrait satisfaire quatre personnes mais nos deux affamés engloutissent tout et se lèchent les doigts. Le restaurateur ne pousse pas à la consommation. Tout d'abord il n'y a pas d'alcool sur la carte puis il ne propose ni entrée ni dessert. La pastilla seule est suffisante. Mardi 27 novembre 2007 : Nos deux anciens prennent la direction de MARRAKECH. Au départ une belle route avec de grandes lignes droites les amène, après une cinquantaine de kilomètres, au pied des montagnes de l’atlas. Ils longent des orangeraies qui s’étendent à perte de vue puis, elles cèdent la place aux arganiers et la montée vers le TIZI N TEST commence. La route devient étroite, sinueuse et en très mauvais état. Avant l’arrivée au sommet ils rencontrent même des passages de plusieurs centaines de mètres de long où il est impossible de croiser un autre véhicule. Du côté droit ils touchent presque le rocher et à gauche ils ont le vide, de quoi en attraper des sueurs froides. C’est mamie qui conduit mais elle ne semble pas impressionnée. Heureusement dans ces portions difficiles aucune voiture ne se présente en face. C’est tranquillement qu’ils atteignent le col du TIZI N TEST dans un froid glacial. Le passage n’est qu’à 2092 mètres mais de la neige subsiste encore sur le côté de la route. Les sommets sont enneigés. Les paysages sont magnifiques, vraiment du grand spectacle. Pour la descente vers MARRAKECH c’est papy qui conduit. C’est moins impressionnant que la montée mais tout aussi enchanteur. Dans la traversée de quelques village nos deux bourlingueurs voient à trois reprises des gamins ramasser des cailloux à la vue du camping-car. A chaque fois ils ralentissent comme pour s’arrêter. Papy pointe le caillasseur potentiel du doigt et lui fait signe non pendant que mamie exhibe l’appareil photo prêt à lui tirer le portrait. C’est suffisant pour que les jeunes lâchent leurs pierres. L’arrivée dans MARRAKECH pose quelques problèmes. Mamie a repris le volant et papy l’oriente plan en main. Mais, des travaux ont lieu sur quelques avenues et des déviations mises en place. La circulation est dense, le pire depuis leur arrivée au Maroc. Ca déboule de partout, voitures, camions, autobus, charrettes, piétons, calèches, mobylettes. Personne ne te laisse passer et ne respecte rien, ni signalisation ni règles du code de la route. C’est à celui qui impressionnera l’autre et tout cela sous l’œil indifférent de policiers en faction à chaque carrefour. Ils ont mis sept heures pour faire les 220 kms qui séparent TAROUDANT de MARRAKECH mais ils ne regrettent pas leur choix d’itinéraire. Ils arrivent tout de même au pied de la Katoubia (mosquée principale) où ils trouvent un parking gardé. C’est pratique, il tout à côté de la place JEMMA EL FNA, principal centre d’intérêt de la ville. Ils ne perdent pas de temps et vont se promener sur la place JEMMA EL FNA où l’animation est déjà importante. Ils montent à la terrasse d’un café pour jouir du spectacle. Ils peuvent voir des diseuses de bonne aventure, des danseurs, des groupes de musiciens, des bonimenteurs, des montreurs de serpents ou de singes, des porteurs d’eau berbères, des vendeurs d’articles divers etc. Il y a aussi des charrettes bien alignées, certaines chargées de dattes bien rangées et luisantes et d’autres débordant d’oranges bien mûres destinées à être pressées et servies en jus aux clients. A partir de dix sept heurs la foule se fait de plus en plus dense, on dirait une marée humaine bruyante et colorée. Des dizaines de restos ambulants commencent à s’installer au centre de la place. C’est un ballet bien régler, ils viennent là tous les soirs et chacun à son emplacement avec son numéro. Ils sont regroupés par secteurs d’activité. Les restos d’escargots d’un côté, les restos de viandes, poissons, tajines, couscous, brochettes au centre et pour finir les marchands de gâteaux sur un autre côté. Les clients s’installent sur des bancs autour de tables étroites pour déguster sur le pouce des mets les plus divers. Des rabatteurs interpellent les badauds qui déambulent dans les allées et leur proposent leur carte qui bien sur et toujours meilleure que celle du voisin. Tout cela dans le vacarme et la fumée des barbecues. Mercredi 28 novembre 2007 : Ce matin ils ont décidé de se balader dans les souks. Pas de visite de monuments, ils en ont assez vus depuis leur arrivée au Maroc. MARRAKECH est surnommé « ARNAKECH » car paraît-il que les prix pratiqués ici sont plus élevés qu’ailleurs ? Nos deux anciens s’enfoncent donc dans la médina. C’est la plus importante du Maghreb, 230 000 personnes y vivent. Ils appréhendent un peu car les récits qu'ils ont lus font état de harcèlement par les vendeurs. Ce ne sera pas le cas. Bien sur quelques commerçants les apostrophent pour tenter de les faire entrer dans leur boutique mais cela reste souvent bon enfant, sans insistance particulière. Par contre, ils sont plusieurs fois accostés ou suivis par de faux guides qui veulent les amener vers le marché berbère. Dans ces cas, papy et mamie prennent la direction opposée à celle qui leur indiquée, en général cela suffit à décourager le rabatteur qui s’en va dégoûté. A midi ils commandent un « Kebbab » dans un boui-boui. Pour 80DM les deux, il leur est servi une assiette copieuse de crudités, frites et viande hachée. Après quoi ils retrouvent le CC est prennent plein ouest la direction de ESSAOUIRA, ville située au bord de l’atlantique. Les paysages ne sont pas ceux qu’ils ont traversés la veille. Ils sont mornes et plats, des cultures à perte de vue mais comme ce n’est pas la saison, il n’y a pas de verdure. Ce n’est que dans les derniers kilomètres que le paysage change, il est plus vallonné et on y trouve des résineux. Par moment on pourrait penser aller vers CARRY LE ROUET. En fin d’après-midi ils arrivent à ESSAOUIRA et s’installent au camping situé à deux kilomètres de la ville. Encore de la marche à pied en perspective pour demain. Jeudi 29 novembre 2007 : A leur programme aujourd’hui, la visite de ESSAOUIRA. Le mouillage de ESSAOUIRA a été utilisé des 500 ans avant JC par les Carthaginois puis, conquis par les romains. Au moyen âge c’est les Portugais qui bâtissent dans la baie la ville de MOGADOR ; Le nom actuel ESSAOUIRA qui signifie « La Bien Dessinée » vient de son plan très régulier qui a été élaboré au 18ème siècle. ESSAOUIRA est aujourd’hui surtout réputée pour ses objets de marqueterie en bois de thuyas. Nos deux promeneurs mettent trente minutes pour atteindre le port. Ils s’y attardent pour voir les chalutiers débarquer les sardines et les anchois. A l’entrée du port, de petites gargotes proposent des poissons et des araignées grillés, vendus au poids. Les poissons sont présentés sur des étalages. Certains ont l ‘œil glauque, ils ne doivent plus être de toute première fraîcheur. Nos vacanciers se promènent le long des remparts, flânent dans les souks et la médina avant de se décider à déjeuner. Ils optent pour un des cafés berbères situés dans une petite ruelle. Ces établissements proposent pour quelques dirhams de faire votre popote avec les ingrédients que vous achetez et leur apportez. Nos deux anciens passent au souk de poissons et prennent deux part de sardines bien fraîches (environ deux douzaines) pour 10 dirhams et un citron puis se rendent au boui-boui qu’ils ont repéré un peu avant et dont le serveur est fort sympathique. Ils s’installent à une table dans la ruelle. On leur apporte du thé à la menthe, du pain et leurs sardines grillées au barbecue. Il ne faut pas trop regarder la propreté mais c’est tellement inédit et insolite que passer à côté de cette expérience serait vraiment dommage. Ils se régalent et prennent quelques photos avec le serveur et le cuisinier. En paiement de la prestation on leur demande 15 dirhams. Pour digérer ils vont visiter le Mellah (quartier juif). C’est une véritable expérience. Ils empruntent un entrelacs de petites ruelles étroites dont certaines sont couvertes. Le quartier est en ruine, il a été déserté par les juifs au moment de la guerre des six jours. Tous les gens qu’ils rencontrent répondent à leur salut. Ils peuvent même voir quelques antiques ateliers où des artisans travaillent le bois de thuyas. Vendredi 30 novembre 2007 : Nos deux infatigables marcheurs se rendent à nouveau sur le port mais n’y trouvent toujours pas d’autres poissons que des sardines ou des anchois. Ils se promènent ensuite dans les souks. Il y a toujours autant d’animation. Mamy en profite pour acheter quelques souvenirs sans oublier d’en discuter les prix. Puis, comme hier, ils achètent des sardines et vont se les faire griller au même bar berbère. Cette fois ils les dégustent accompagnées d’une salade de tomate. Quel régal, mais mamy ne veut pas embrasser papy, elle lui dit qu’il a une haleine de phoque qui vient d’engloutir du poisson. Au souk à poissons ils achètent un loup (40DM le kilo), ce sera le repas de ce soir. Ils retournent au CC après avoir dégusté une pâtisserie et pris leur café dans la médina. Ils reprennent la route et continuent leur remontée vers le Nord. Tout au long de la route ils peuvent voir les habitants s’affairer à labourer la terre et à ensemencer le blé. La moindre parcelle de terre est cultivée. Certains labourent avec des ânes, d’autres avec des mulets et quelques-uns uns avec des dromadaires. C’est la première fois que nos anciens voient ces derniers animaux attelés à une charrue. C’est à SAFI qu’ils décident de faire une halte au camping municipal. Il est implanté assez loin du centre ville. Ils y retrouvent d’autres camping-caristes qu’ils ont déjà croisés à OUARZAZATE à SIDI IFNI et à TIZNIT. Eux aussi remontent au Nord pour l’embarquement.A SUIVRE | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 13:52 | |
| SUITE ET FIN DU RECIT Samedi 1er décembre 2007 : Nos deux anciens partent du camping à pied pour la découverte de SAFI. La ville se trouve à trente minutes de marche. Port sardinier, ancienne cité portugaise du XVIème siècle, SAFI possède quelques monuments portugais, une médina et un quartier des potiers situé sur une colline. Une usine de phosphate installée à l’entrée de la ville rejette sans vergogne ses déchets toxiques dans l’océan. Dès leur arrivée en ville nos deux promeneurs sont filés par des rabatteurs, pas très discrets. Il faut dire que maintenant papy et mamie les repèrent de loin et ressentent même leur présence dans leur dos. SAFI mériterait qu'on s’y attarde un peu plus mais tous ces rabatteurs n’incitent guère à une flânerie tranquille aussi, nos, anciens décident de poursuivre leur route. De retour au camping ils reprennent leur remontée vers le Nord. Ils déjeunent au bord d’une falaise, en lieu désert, juste à côté d’un marabout (tombeau d’un homme saint). Ils se régalent d’un loup arrosé d’un verre de vin blanc de production locale. Alors qu’ils finissent de manger, un pauvre bougre s’approche du CC, en fait le tour et s’éloigne en tapotant la bouteille en plastique vide qu’il tient à la main. Mamie sort et lui, propose de l’eau. Quand elle lui tend la bouteille pleine, papy capte le regard envieux qu’il jette sur les reliefs du repas restés sur la table. Aussi, lui donne-t-il le reste du pain, une compote de pomme et deux mini Babybel. L’individu remercie et s’éloigne après avoir enfoui la nourriture dans sa poche. Mamie en déduit qu’il la garde peut-être pour ses enfants. Elle et papy se sentent alors coupables de ne pas lui avoir donné plus. Leur périple d’aujourd’hui ne les conduit que 65 kms plus loin à OUALIDIA, petite station balnéaire réputée pour ses huîtres. Le camping municipal est fermé. A l’abandon, ses installations sont hors d’usage et de toute façon il est inondé. Nos deux retraités repèrent plusieurs camping-cars garés dans une rue en bord de mer. Ils s’approchent. Un gardien leur dit de s’installer pour 15DM la nuit. Il n’y a pas d’eau mais il se propose d’aller leur en chercher en cas de besoin et même de leur vider la cassette des WC. L’endroit est enchanteur. Une lagune protégée des vagues par un cordon d’îlots propose une plage de sable fin en anse. Des pêcheurs se promènent en bord de mer, à pied, à vélo ou à mobylette et proposent poissons, araignées, moules, oursins, palourdes, couteaux ou bulots tout juste sortis de l’eau. Nos deux curieux font affaire avec l’un d’eux. Il viendra au campement à 18 heures pour leur faire griller une araignée et un poisson sur un feu de bois et leur préparer une salade de crudités. A l’heure dite il arrive et prépare le repas à même le sol sur une caisse. Nos deux gourmands l’engloutissent accompagné d’un ou deux verres de vin blanc. Dimanche 2 décembre 2007 : Après le petit-déjeuner, nos deux anciens se rendent à pied dans le village de OUALIDIA. Il se trouve sur une colline en surplomb de la station balnéaire. Tout en longueur de part et d’autre de la route nationale il ne présente pas d’intérêt et ne possède aucun bâtiment intéressant ou monument. Toutefois tous les commerces sont représentés et ils sont ouverts. Nos deux promeneurs redescendent en bord de mer et traînent sur la plage et dans la station. La plupart des villas sont fermées. La mer est démontée et les pêcheurs ne sont pas sortis en mer, leurs barques restent tirées sur le sable. Il n’y a pas de port et la manœuvre pour prendre la mer est délicate, il faut passer entre le chapelet d’îlots et les vagues risquent de jeter les barques sur les rochers. Sur le front de mer nos deux gourmets achètent des lottes. Elles sont de petite taille, pas plus longue qu’une main. Le pêcheur leur en nettoie quatorze pour 40DM et en cadeau leur donne quatre petites soles. De retour au campement ils découvrent un ballet de mobylettes et de vélos. Ce sont les vendeurs de poissons, de coquillages et de crustacés. Ils consacrent l’après-midi à une promenade sur la plage. La lagune se vide et se remplit au gré des marées. Lundi 3 décembre 2007 : Ce le ballet des mobylettes et vélos de pêcheurs reprend et nos deux anciens achètent deux marbrés au même vendeur que la veille. Ils en mangeront un à midi et l’autre ce soir. La matinée est bien avancée lorsque nous anciens prennent la direction de EL JADIDA. La route longe la lagune et est bordée de part et d’autre de cultures maraîchères à perte de vue. Les cultivateurs s’activent dans les champs et leur production attend dans des caisses en bord de route d’être enlevée par un transport. Nos anciens s’arrêtent en bord de route pour essayer d’acheter un chou-fleur. Il y en a sur une caisse . Le vendeur n’est pas là mais trois jeunes en camionnette s’arrêtent, l’un descend du véhicule et vient à la rencontre de papy. Il lui donne un chou-fleur énorme (3kgs) et lui dit « cadeau », il ne veut pas du paiement que papy lui propose. Le jeune dit que cela ne fait rien. Papy arrache une feuille du chou-fleur et la lui tend en lui disant « tiens cadeau ». Papy revient au camping-car avec son chou-fleur suivi par le jeune et un ancien sorti des champs avec un panier à la main. Il lui propose de belles courgettes et lui en donne quelques-unes unes en disant « cadeau ». Il veut en donner encore mais papy refuse, cela ferait trop. Voilà vraiment des gens très gentils, pour une fois se sont nos deux anciens qui reçoivent des cadeaux. En remerciement papy leur donne quelques briquets à gaz. Plus loin encore papy s’arrête pour faire des photos et là des ouvriers agricoles veulent lui donner des carottes mais il ne les prend pas en ayant encore au frigo. Ils arrivent à destination en milieu d’après-midi et s’installent au camping municipal à seulement vingt minutes à pied du centre ville. EL JADIDA, ancienne cité portugaise nommée MAZAGAN était appelée « La DEAUVILLE marocaine » par LYAUTEY. Mardi 4 décembre 2007 Nos deux anciens visitent les remparts de la cité portugaise. Ils ont été édifiés au XVIIème siècle mais ne sont pas très bien entretenus. Ils poursuivent par la visite de la médina qui est enserrée entre les remparts. De nombreux bâtiments sont en ruine ou à l’abandon. Il subsiste une église portugaise dénommée IGLESIA SAN ANTONIO DE PADU (Eglise SAINT ANTOINE DE PADOUE). Elle est très délabrée et fermée à clef ne peut se visiter. A midi ils se rendent vers le port où de nombreuses gargotes proposent du poisson grillé. Ces restaurants sont fréquentés par une clientèle d’ouvriers et de gens peu aisés. Le service y est rapide, on mange sur des nappes cirées, dans la fumée des barbecues. Nos deux vacanciers sont les seuls européens dans ce bouge. Ils commandent des sardines grillées, une dizaine chacun. On leur apporte une salade de tomate avec oignons, des aubergines grillées, du pain et du thé. Au moment de régler l’addition, c’est la surprise, on leur demande 35DM pour les deux repas (3,20 euros). En sortant de là ils font une halte au salon de thé, établissement plus sélect, pour y prendre un café et déguster des pâtisseries. Après-midi ils retournent se reposer au camping-car avant de revenir en ville pour visiter la citerne portugaise. Construite en 1514 elle devait servir de dépôt d’armes mais a été transformée en citerne en cas de siège de la forteresse. C’est une salle souterraine, de 1125m2, comportant six nefs avec des voûtes reposant sur 25 colonnes. Elle recueillait les eaux de pluie et pouvait contenir plus de 3000m3 d’eau. Nos deux infatigables se rendent ensuite dans les souks pour y traîner un peu. Ils rentrent au camping avec la nuit. Mercredi 5 décembre 2007 : Aujourd’hui nous retrouvons nos deux anciens sur la route qui les mène encore plus au Nord. Ils traversent CASABLANCA sans s’y attarder. La mosquée HASSAN II mériterait d’être visitée mais nos deux vacanciers ne sont pas attirés par ce genre de monument. De plus le prix de la visite est de 13 euros par personne. Ils se contentent de la voir de l’extérieur. C’est vrai qu’elle est impressionnante par sa démesure. Elle est située en bord de mer et semble flotter sur une île. C’est le deuxième monument religieux le plus vaste du monde après LA MECQUE ; Cette mosquée occupe 20.000 m2. La salle de prière peut contenir 25OOO fidèles et l’esplanade accueillir 150.000 personnes. Au XVIIème siècle CASABLANCA était connue sous le nom arabe de « Dar-el-Beîda » ce qui signifie « la maison blanche » traduit par « casa blanca » en espagnol. Après CASABLANCA des pêcheurs proposent en bord de route le produit de leur activité. A l’un d’eux papy et mamie achètent deux kilos de sars pour 50DM. Ils s’en régaleront ce soir avec un vin blanc KSAR de la région de MEKNES. Ils poursuivent jusqu’à SALE où ils se posent au camping. Les installations sont dans un état de délabrement avancé mais ce camping est bien situé, juste à proximité de la médina de SALE et en face de RABAT sur l’autre rive de l’oued Bouregreg. Jeudi 6 décembre 2007 : Le Nos deux promeneurs prennent le taxi pour se rendre à RABAT. Ils se font déposer devant la Kasbah des Ouadaïa. Ce site, à l’écart des constructions modernes est très bien conservé. Il surplombe l’oued Bouregreg et la plage de RABAT ; Ses murailles abritent des venelles bordées de maisons peintes en blanc et bleue, on se croirait en Grèce. Nos deux infatigables traversent ensuite la médina avec ses habituels souks puis, le quartier des ambassades avant d’atteindre la nécropole du Chellah. Bâtie en 1339 sur une ancienne cité romaine, ses murailles ont été restaurées mais l’intérieur est en ruine. Les bâtiments qui abritent les tombes de la dynastie Mérinide ont souffert de l’outrage des siècles et du tremblement de terre de 1755. Le site doit intéresser les amateurs de vieilles pierres mais il est aussi propice à une promenade d’autant plus que de nombreuses cigognes nichent sur les arbres alentours et jusque dans les ruines. Après cette visite, nos deux promeneurs se dirigent vers le centre ville en longeant les murailles du Palais Royal. Ils déjeunent d’un Kefta dans un boui-boui puis complètent leur repas par une pâtisserie et un café avant de traverser la ville et de rentrer à pied au camping. Ils ont parcouru une quinzaine de kilomètres dans la journée et c’est fourbus qu’ils retrouvent leur camping-car en fin d’après-midi. Vendredi 7 décembre 2007 : SALE (lire salé) ancienne implantation berbère, autrefois célèbre pour ses corsaires n’est aujourd’hui qu’une cité dortoir et presque un faubourg de RABAT. Sa médina et ses souks sont toutefois très animés. Ce matin nos deux anciens se promènent le long des remparts et des anciennes fortifications. L’après-midi ils flânent dans la médina et les souks. Vendredi, jour de prière, de nombreux commerces sont fermés, les gens se rendent au cimetière pour prier leurs disparus, puis partagent le couscous en famille. Samedi 8 décembre 2007 : C’est sur une belle route nationale que nous retrouvons nos deux anciens qui remontent encore un peu plus au Nord. Après avoir traversé des paysages de cultures céréalières et de champs de cannes à sucre, ils rencontrent des forêts d’eucalyptus et de chênes liége. Cette étape de 215 kilomètres les amène à ASILHA ville proche de TANGER où ils doivent embarquer dans trois jours. Après s’être installés au camping situé en bord de mer ils vont se promener en ville. ASILHA est une petite ville qui semble être agréable et animée. Nos deux vacanciers consacreront la journée de demain pour la découvrir. Dimanche 9 décembre 2007 : ASILHA est une cité à l’histoire assez tourmentée. Colonie romaine, puis ville arabe, elle résiste aux Normands, avant de devenir espagnole. Les Portugais s’en emparent mais les Espagnols la leur reprennent et restent longtemps maîtres de la cité. Au début du XXème siècle elle fut même conquise par un brigand du nom de RAISSOUNI avant d’être une nouvelle fois reprise par les Espagnols. Elle fit partie du Maroc espagnol jusqu’à l’indépendance en 1956. De nombreux habitants parlent encore l’Espagnol et de nombreux touristes ibères viennent y passer quelques jours. Elle possède des fortifications en bon état qui abritent une médina où il règne un calme et une propreté qui contraste avec les autres médinas. Les maisons peintes en blanc et bleue ne sont pas sans rappeler la Grèce. Nos deux anciens se promènent sur la jetée puis visitent la médina où sont installés des marchands de souvenirs et des commerçants qui n’interpellent pas les touristes à part peut-être les restaurateurs. Les enfants non plus n’ennuient pas les passants. Par contre, comme dans les autres villes, des mendiants ou estropiés quémandent quelques pièces de monnaie. A midi ils s’installent à la terrasse d’un des restaurants implantés le long des remparts. La température n’est pas très élevée malgré le soleil et ils supportent de rester au soleil. Lundi 10 décembre 2007 : En milieu de matinée nos deux anciens se rendent au souk pour faire provision de légumes pour ramener en France. Le souk à ASILAH est minable par rapport à ceux qu’ils ont pu visiter jusqu’à présent. A peine quelques commerçants sont installés, pas de viande et seulement deux poissonniers qui ne proposent qu’une petite variété de poissons et pas de première fraîcheur. Après-midi ils se promènent encore dans la médina et en ville pour profiter jusqu’au dernier moment de leur vacances au Maroc, demain ce sera trop tard. Mardi 11 décembre 2007 Nos anciens se lèvent à six heures. C'est une route magnifique, large, en bon état et avec de belle lignes droites qui les mène à TANGER. La circulation est importante mais pas comme à leur arrivée, ils arrivent à facilement circuler et trouvent le port sans tourner en rond. Comme ils sont en avance, ils garent le CC sur un parking gardé à l'extérieur du port. Ils vont découvrir la médina pour les achats de dernière minute. Nos deux vacanciers en attente du départ ont vu les camping-cars en provenance de SETE sortir du port. Le ferry MARRAKECH EXPRESSE venait d'accoster sans retard. Cette vision les ramène deux mois en arrière à leur arrivée et dans leurs têtes défilent toutes les étapes de leur voyage marocain. Ils reviendront, c'est promis. Alors qu'ils déambulent sur une place de la médina ils sont interpellés par un jeune-homme. C'est le serveur du restaurant de ASILAH où ils ont déjeuné pour l'anniversaire de papy. Il les a reconnus et veut les saluer. Le récit des aventures des deux anciens se termine ici. Pour la suite il faudra attendre leur prochain départ qui ne saurait tarder. Inch allah Papy se motive déjà pour la traversée en bateau qu'il appréhende surtout qu'avec le vent la mer risque d'être mauvaise; Gros bisous à tous petits et grands et merci de nous avoir suivi dans nos péripéties Mamie et Papy. _______ PS: Comme je l'ai dit ce récit était destiné à la famille et aux amis. Voyant que de nouveaux forumistes n'ayant pas encore tenté le Maroc mais désireux de se lancer se posaient de nombreuses questions j'ai décidé de leur faire partager notre approche du Maroc. Au risque de me répéter, notre voyage a été une réussite, malgré quelques déboires, grâce aux renseignements glânés sur le forum et aux conseils éclairés du Guide de Messieurs Gandini et Emile (avec un grand M s'il vous plaît). Mille excuses d'avoir été si long mais il est difficile de faire partager les découvertes et les émotions que nous avons ressenties en seulement quelques mots. Plus loin vous trouverez les photos de ce périple:26_2_100:
Dernière édition par RAYMOND le Jeu 8 Jan 2009 - 17:11, édité 1 fois | |
| | | Lilibleue MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 26/11/2008 Messages : 445 Ville/Région : Avignon - Provence
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 15:25 | |
| :112b: :112c: :112b: :112c: :112b: :112c: :112b: :112c:
merci, merci pour ce magnifique récit.
c'était vraiment passionnant et fort en émotions.
Je vais tout relire, plus lentement. Merci et gros bisous | |
| | | Nicole 33 COMITE de GESTION du FORUM
Age : 79 Inscrit le : 07/12/2005 Messages : 9881 Ville/Région : Sainte Foy la Grande Gironde
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 15:38 | |
| Bonjour Raymond Vraiment super ton récit, j'aime ton style pour conter vos "aventures"! Après cette lecture ceux qui se rendent là-bas pour la première fois ne devraient plus avoir d'inquiétude! Le webmaster pourrait-il regrouper le récit et le placer dans la rubrique contes et récits du Maroc? Regrouper tous les reportages serait il me semble une idée intéressante, qu'en pensez-vous? http://nicole-raconte.over-blog.com | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 16:22 | |
| | |
| | | Le DPM de base Voyageur en 4 X 4
Age : 83 Inscrit le : 05/05/2007 Messages : 354 Ville/Région : Gard & Ouarzazate, kasbah de Taourirt
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 16:33 | |
| Je dois reconnaître que ce récit de voyage en camping-car est d'une exceptionnelle qualité... Je l'ai lu avec beaucoup d'attention, en me disant il va bien finir par leur arriver enfin quelque chose pour corser le récit. Mais non ! tout a continué à être captivant dans sa simplicité... Preuve que le Maroc reste un pays où il fait bon s'y promener et où l'hospitalité légendaire des Marocains, surtout celle des petites gens, est restée toujours aussi chaleureuse... Bravo pour votre façon de nous la communiquer ! J. Gandini | |
| | | distran CAMPINGS MAROCAINS
Age : 58 Inscrit le : 04/10/2005 Messages : 3678 Ville/Région : Mhamid
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 16:50 | |
| Bonjour En voyant le post, je me suis dit, "mince, y'a pas de photos".....puis j'ai commencé à lire....et j'ai pas pu m'arréter Encore merci Raymond phil
En Sandales http://www.espritdesert.com
| |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 17:05 | |
| Bonjour Distran Il n'est pas dit que je ne rajoute pas quelques photos au récit si je trouve le temps. Par contre il y en a quelques unes avec le récit du deuxième voyage "Découvrir le Maroc avec des enfants". Il faut dire que j'ai posté le récit du deuxième voyage avant celui du premier que j'hésitai à le communiquer car trop long (et encore j'ai expurgé). | |
| | | distran CAMPINGS MAROCAINS
Age : 58 Inscrit le : 04/10/2005 Messages : 3678 Ville/Région : Mhamid
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mar 6 Jan 2009 - 17:26 | |
| re - RAYMOND a écrit:
- Découvrir le Maroc avec des enfants
Pardi que je l'ai lu aussi, c'est pour cela que j'attendais des photos sur celui ci aussi.....mais passionnant, même sans photos... ;) phil
En Sandales http://www.espritdesert.com
| |
| | | RAYMOND 07 A définir
Inscrit le : 08/10/2008 Messages : 4 Ville/Région : saint jacques d'atticieux 07340
| Sujet: UN GRAND MERCI Mar 6 Jan 2009 - 18:28 | |
| bonsoir! je n'ai plus pense au froid ce beau recit ma rechauffe le coeur,merci pour nous les bleus,en particulier nous qui dans quelques jours ferons notre premier voyage au maroc une tres bonne annee a vous!! | |
| | | ballan Camping-cariste
Inscrit le : 24/11/2008 Messages : 35 Ville/Région : region parisienne
| Sujet: MAROC ,le retour Mer 7 Jan 2009 - 11:16 | |
| Raymond,ton recit est magnifique :super: | |
| | | Invitée 2 A définir
Inscrit le : 12/12/2006 Messages : 465
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mer 7 Jan 2009 - 15:35 | |
| Bonjour Raymond! :super: J'ai lu ton récit d'une traite. J'y ai retouvé à plusieurs reprises des épisodes de notre propre voyage en 2007. Nous avons nous aussi rencontré "Fatma" aux sources de l'Oum Er Bia qui nous avait cuisiné un tajine et nous aussi nous avons dormi sur le parking pour 10 dh. Notre gardien avait même passé la nuit couché par terre près du Cc. Merci pour ce petit retour en arrière et bonne chance pour le prochain voyage! | |
| | | RAYMOND MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 23/10/2006 Messages : 1159 Ville/Région : Gard
| Sujet: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mer 7 Jan 2009 - 18:03 | |
|
Dernière édition par RAYMOND le Jeu 8 Jan 2009 - 18:46, édité 2 fois | |
| | | jeanpaul 26 MEMBRE d'HONNEUR du FORUM
Inscrit le : 21/10/2008 Messages : 1533 Ville/Région : MIRABEL ET BLACONS (26)
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mer 7 Jan 2009 - 18:15 | |
| Merci Raymond c'est super sympa, nous avons hâte de partir , encore deux mois !!!!!! Jocelyne | |
| | | distran CAMPINGS MAROCAINS
Age : 58 Inscrit le : 04/10/2005 Messages : 3678 Ville/Région : Mhamid
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. Mer 7 Jan 2009 - 20:47 | |
| Ah, merci Raymond Le récit se suffisait à lui même, mais les photos c'est encore mieux ;) Merci phil
En Sandales http://www.espritdesert.com
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Premier voyage au Maroc, expérience réussie. | |
| |
| | | | Premier voyage au Maroc, expérience réussie. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|